L’opération lancée le 14 avril 2025 par le Trésor public, est encadrée par les dispositions de la loi de finances 2025. Laquelle autorise le Gouvernement à mobiliser 380 milliards de FCFA tout au long de l’année, par émissions de titres publics.
À la lecture du tableau de bord des opérations couvrant la période du 14 au 18 avril. Il ressort que le Cameroun a émis deux obligations du Trésor assimilables (OTA) de 3 et 10 ans de maturité, assortis de taux d’intérêts de 6 et 8%. L’objectif recherché est de lever 15 et 10 milliards de FCFA. Grand animateur du marché des titres de la Beac depuis son lancement en 2011, le pays a également engagé la réouverture des souscriptions pour des émissions par adjudication antérieure et aux mêmes conditions. Encore appelé abondements, deux des trois sont des OTA de 3 ans de maturité, rémunérés à 6,25% et 5,5% pour un montant de 30 milliards de FCFA.
Quant au 3ème de 7 ans de maturité, il est assorti d’un taux d’intérêt de 6,5%, et projette une enveloppe de 15 milliards de FCFA. En théorie, l’abondement désigne le fait de donner un complément d’argent aux participants lors d’une opération financière réussie, soulignent les experts juridico-financiers.
Alors que les résultats de ces émissions sur le marché des titres restent attendus. Rappelons que, le Cameroun projette de lever 1130 milliards Fcfa en 2025. Pour mobiliser cette enveloppe sur le marché monétaire de la Cemac, le Trésor public camerounais entend utiliser les deux mécanismes de levée de fonds qui lui sont courants à savoir, les Obligations de Trésor Assimilables (OTA) et les Bons de Trésor Assimilables (BTA) qui lui permettront de lever 380 milliards Fcfa et 750 milliards Fcfa respectivement. Des opérations qui pourraient permettre au Cameroun de suffisamment financer son économie, en profitant de l’assouplissement des conditions d’emprunt que vient d’orchestrer la Banque des États de l’Afrique Centrale ( Beac).
