Cacao premium – Le Cameroun trace la voie de l’excellence à Ntui dans le departement du Mbam et Kim

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Le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a effectué le 5 avril 2025 une visite stratégique au Centre de Recherche ONCC/COOKO GMBH à Ntui, épicentre d’un modèle novateur de traitement post-récolte du cacao. Entre innovation, traçabilité et valorisation locale, cette démarche augure une nouvelle ère pour le cacao camerounais.

Ntui a renoué avec son prestige cacaoyer d’antan à l’occasion de la descente du Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, accompagné d’une délégation de haut niveau. Le Centre de Recherche ONCC/COOKO GMBH, reconnu comme un fleuron de l’innovation agroalimentaire, a été le théâtre de cette visite axée sur la campagne cacaoyère 2024/2025. Aux côtés du ministre, plusieurs figures de poids du secteur mondial du cacao étaient présentes, dont Aly Touré, Ambassadeur de la Côte d’Ivoire à Londres, porte-parole des pays producteurs, Michel Arion, Directeur exécutif de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), ainsi que d’autres acteurs nationaux tels que Michael Ndoping (ONCC), Samuel Donatien Nengue (FODECC) ou encore Lisette Claudia Tame Soumedjong (Africa Processing Company).

COOKO GMBH : une approche technologique au service des producteurs

Le modèle développé par COOKO GMBH repose sur un système de géolocalisation GPS des plantations, garantissant la traçabilité exigée par les marchés internationaux. « Ce dispositif permet non seulement d’enregistrer les parcelles mais aussi de certifier l’origine du cacao », a expliqué Ferdi Van Heerden, CEO du Centre. L’innovation ne s’arrête pas là. COOKO a mis en place un circuit court unique : les producteurs livrent leur cacao frais directement à l’entreprise, qui procède à un pesage immédiat et verse, en temps réel, les paiements sur les comptes mobiles via MoMo ou Orange Money. Cette simplification du processus élimine les intermédiaires traditionnels, augmentant substantiellement les revenus des cultivateurs.

Du cacaoyer à la tablette : un modèle intégré et durable

Le centre de Ntui va au-delà du simple achat de fèves. Il prend en charge le transport, fournit des fûts de conservation adaptés, et mise sur des techniques de fermentation optimisées pour garantir un produit haut de gamme. « L’avenir du cacao en Afrique réside dans l’innovation. Ce que nous bâtissons ici pourrait devenir un modèle continental », a ajouté Van Heerden. La visite a permis de découvrir toute la chaîne de valeur, de la plantation à la transformation, illustrant la capacité du Cameroun à produire un cacao premium répondant aux standards internationaux.

Vers une standardisation nationale du cacao camerounais

Luc Magloire Mbarga Atangana s’est dit impressionné par la qualité du modèle présenté. « Ce que nous avons vu ici est un Centre zéro défaut, avec un cacao d’excellence. Il faut maintenant dupliquer ce modèle dans tous les bassins de production », a-t-il affirmé. Pour le ministre, l’objectif est clair : homogénéiser la qualité du cacao camerounais afin qu’il devienne une référence identifiable, un véritable “cacao terroir Cameroun”. Cette uniformisation qualitative permettrait de repositionner le pays comme un acteur incontournable sur le marché mondial.

Un avenir prometteur pour la cacaoculture camerounaise

Alors que la durabilité, la traçabilité et la responsabilité sociale deviennent des impératifs internationaux, le modèle ONCC/COOKO s’impose comme une solution concrète. Alliant équité économique, excellence qualitative et innovation technologique, il pourrait marquer un tournant dans la cacaoculture nationale. Comme l’a souligné Luc Magloire Mbarga Atangana, « si nous pouvons étendre cette expérience, le débat sur les prix du cacao deviendra secondaire. La qualité parlera d’elle-même. » Une vision stratégique qui pourrait bien faire du Cameroun un terroir d’exception dans l’univers du chocolat.

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