Fonds monétaire international – Tony Elumelu rejoint le Conseil consultatif

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L’homme d’affaires nigérian, président du groupe UBA et fervent défenseur de l’entrepreneuriat africain, fait partie des neuf personnalités sélectionnées pour conseiller le FMI sur la croissance et l’innovation. 

Le 26 mars dernier, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a annoncé la nomination de neuf personnalités influentes au sein d’un tout nouveau Conseil consultatif sur l’entrepreneuriat et la croissance. Parmi elles, Tony O. Elumelu, président du groupe United Bank for Africa (UBA) et fondateur de Heirs Holdings, s’illustre comme le représentant du continent africain.

L’objectif de ce Conseil est de développer des stratégies et des politiques macroéconomiques favorisant un environnement propice à l’innovation, à la productivité et à la croissance durable. « Le Conseil réunit un groupe de penseurs et de praticiens de premier plan dans les domaines des affaires, de la finance, du monde académique et des politiques publiques », a expliqué Kristalina Georgieva lors de la première réunion du Conseil.

Tony Elumelu, un acteur clé pour l’Afrique 

En tant que membre du Conseil, Tony Elumelu aura pour mission de proposer des politiques permettant d’optimiser l’allocation des ressources et de soutenir l’innovation, en mettant un accent particulier sur le potentiel entrepreneurial du continent africain. L’entrepreneur nigérian, fervent défenseur de l’Africapitalisme, plaide pour un rôle accru du secteur privé africain dans le développement économique du continent.

Son impact dans la promotion de l’entrepreneuriat africain est déjà bien établi. Depuis 2015, sa fondation a permis de financer, de former et de mentoré plus de 25 000 entrepreneurs africains, avec un investissement total de 100 millions de dollars (environ 62,5 milliards FCFA). Cet engagement fait de lui un acteur incontournable pour défendre les intérêts du secteur privé africain au sein du FMI.

Une mission cruciale dans un contexte de croissance mondiale ralentie 

La nomination de ce Conseil intervient à un moment où la croissance économique mondiale est en berne. « Les perspectives à moyen terme de la croissance économique mondiale sont à leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies. Une grande partie du ralentissement peut être attribuée à la baisse de la croissance de la productivité », a alerté Kristalina Georgieva. Dans ce contexte, le Conseil consultatif aura pour rôle d’explorer les moyens de stimuler la croissance à travers des politiques favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat. En tant que porte-parole du continent africain, Tony Elumelu veillera à ce que l’Afrique soit pleinement intégrée dans les stratégies économiques mondiales.

Un Conseil aux expertises variées 

Outre Tony Elumelu, le Conseil consultatif du FMI compte plusieurs personnalités influentes dans le monde des affaires et de la finance. Parmi elles, le professeur turc Ufuk Akcigit, la diplomate saoudienne Reema Bandar Al-Saud, l’entrepreneur américain Marc Benioff, la banquière espagnole Ana Botín, l’industriel indien Natarajan Chandrasekaran, la femme d’affaires italienne Margherita Della Valle, le philanthrope américain Robert F. Smith et le ministre d’Etat argentin Federico Sturzenegger.

Ce panel d’experts se réunira trimestriellement afin de partager des idées et formuler des recommandations destinées à orienter les analyses et recherches du FMI. Cette initiative s’inscrit dans les efforts du Fonds pour aider ses 191 pays membres à créer un cadre macroéconomique et financier plus favorable à une croissance forte et durable.

Une opportunité pour l’Afrique 

La nomination de Tony Elumelu au sein de ce Conseil est une reconnaissance de son influence et de son engagement en faveur de l’entrepreneuriat africain. Elle représente également une opportunité pour faire entendre la voix du continent dans les débats économiques mondiaux et promouvoir un modèle de développement où le secteur privé joue un rôle central. Avec cette nomination, l’Afrique s’assure une place stratégique dans les discussions sur les politiques économiques globales, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles initiatives en faveur de l’innovation, de la productivité et de la croissance inclusive.

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