Après avoir été réduite en cendres en septembre 2021 lors des tensions liées aux renouvellements des organes de base du RDPC, la résidence du sous-préfet de Bengbis est aujourd’hui flambant neuve. Une reconstruction menée sous l’impulsion du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, avec le soutien d’élites locales.
L’arrondissement de Bengbis, dans le département du Dja-et-Lobo, région du Sud, a été le théâtre d’affrontements en septembre 2021. Lors des élections internes du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), des tensions ont éclaté entre les différents camps en lice pour la présidence des sections et sous-sections du parti au pouvoir. Dans cette atmosphère électrique, un groupe d’individus en furie a mis le feu à la résidence du sous-préfet en poste, Mfopou Aliyou, réduisant l’édifice en cendres.

Dans la foulée, le véhicule de Richard Evina Obam, directeur général de la Caisse Autonome d’Amortissement à l’époque, a également subi des actes de vandalisme, avec ses quatre pneus dégonflés par les manifestants. Ces événements ont laissé derrière eux une image de désolation, marquant l’histoire politique locale d’un épisode sombre.

Face à cette situation, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, s’est investi dans la reconstruction de cette résidence administrative, une initiative portée par une personnalité influente du RDPC et élite locale, Martial Valéry Zang. Grâce à la mobilisation de fonds publics, l’édifice a été entièrement reconstruit et équipé, redonnant à l’administration locale un cadre de travail digne de ce nom.

Aujourd’hui, cette résidence rénovée est perçue comme l’une des plus belles du Sud Cameroun, et un symbole de la capacité de résilience et de reconstruction de l’État face aux turbulences locales.
Avec cette reconstruction, l’arrondissement de Bengbis renforce son image en tant que pôle administratif moderne du Dja-et-Lobo. Pour les habitants, cette réalisation est aussi un message fort : l’État reste debout face aux soubresauts politiques et sécuritaires.
Cependant, cet épisode pose une question plus large sur la gestion des tensions politiques et la nécessité d’un climat plus apaisé lors des échéances électorales au sein du RDPC. La reconstruction de la résidence du sous-préfet marque donc une victoire sur le chaos, mais rappelle aussi la nécessité d’un dialogue politique plus constructif pour éviter de nouveaux débordements.