Route Ngaoundéré-Garoua – 216 milliards FCFA mobilisés, début des travaux en avril 2025

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Le Cameroun a signé, ce 19 mars 2025, deux accords de financement avec la Banque africaine de développement (BAD) pour la reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua. D’un montant total de 216 milliards de FCFA, ce financement vise à réhabiliter un tronçon stratégique de 242 km reliant l’Adamaoua au Nord du pays. Les travaux, qui incluront également des aménagements socioéconomiques, débuteront en avril 2025 dans le cadre de la quatrième phase du Programme d’appui au secteur des transports (PAST).

La route Ngaoundéré-Garoua est un axe vital du corridor reliant la ville portuaire de Douala, au Cameroun, à N’Djamena, la capitale du Tchad. Actuellement en très mauvais état, cette route complique la circulation et alourdit les coûts de transport, impactant le commerce transfrontalier. Face à cette situation, le gouvernement camerounais et la BAD ont conclu un accord de financement visant à moderniser ce tronçon stratégique. Selon Alamine Ousmane Mey, ministre en charge de l’Économie, cette reconstruction ne se limite pas à la remise en état de la chaussée. « 216 milliards, c’est la contribution de la BAD pas seulement pour reconstruire la route, mais aussi pour engager des opérations de relèvement socioéconomique dans toutes les contrées traversées », a-t-il souligné.

Un financement majoritairement assuré par la BAD

Le financement de ce projet provient en grande partie d’un prêt de 318,24 millions d’euros (soit 216 milliards de FCFA) accordé par la BAD, approuvé le 13 septembre 2024. Un financement complémentaire de 12,24 millions d’euros (environ 8 milliards de FCFA) a également été octroyé par le Fonds africain de développement, un guichet concessionnel de la BAD.

Des travaux prévus en cinq lots distincts

La réhabilitation de la route s’inscrit dans la quatrième phase du Programme d’appui au secteur des transports (PAST), dont la mise en œuvre s’étend de janvier 2025 à décembre 2030. Un appel d’offres international a été lancé le 11 décembre 2024 pour sélectionner les entreprises chargées des travaux. Les soumissionnaires avaient jusqu’au 30 janvier 2025 pour déposer leurs offres, mais les noms des entreprises retenues n’ont pas encore été rendus publics. Les travaux seront répartis en cinq lots, chacun avec des spécifications techniques et des délais d’exécution bien définis. Ce découpage vise à garantir une réalisation efficace et rapide des travaux, avec un suivi rigoureux de chaque phase du chantier.

Des impacts socioéconomiques attendus

Au-delà de l’amélioration de la circulation et de la réduction des coûts de transport, ce projet de reconstruction vise à dynamiser l’économie locale. Plusieurs initiatives d’inclusion économique sont prévues, notamment la création d’opportunités d’emploi pour les jeunes et les femmes des zones traversées. Le projet prévoit aussi la construction d’infrastructures socioéconomiques telles que des marchés, des aires de repos et des équipements publics facilitant la vie des riverains. L’objectif est de renforcer l’attractivité de cette région du Cameroun et d’accroître les échanges commerciaux avec les pays voisins, en particulier le Tchad.

Vers une transformation du réseau routier camerounais

La modernisation de la route Ngaoundéré-Garoua s’inscrit dans une dynamique plus large d’amélioration des infrastructures routières au Cameroun. Le gouvernement mise sur des financements internationaux et des programmes sectoriels pour renforcer la connectivité nationale et régionale. Avec un début des travaux annoncé pour avril 2025, les autorités espèrent voir cette route jouer pleinement son rôle stratégique dans les échanges commerciaux sous-régionaux, contribuant ainsi au développement économique du Cameroun et de ses partenaires.

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