Lors de la première Conférence sur le commerce en Afrique, organisée par Access Bank au Cap, des leaders économiques ont souligné l’importance d’une coopération renforcée entre les pays africains pour relever les défis économiques et stimuler le commerce intra-africain. Un appel à l’action pour surmonter les obstacles structurels, financiers et logistiques a été lancé.
Le 12 mars 2025, Access Bank PLC a accueilli, au Cap, la première Conférence sur le commerce en Afrique, réunissant décideurs politiques, chefs d’entreprise et experts pour réfléchir aux moyens de stimuler le commerce intra-africain et de libérer le potentiel économique du continent. Cette rencontre visait à fournir des solutions pratiques aux défis actuels du commerce mondial, notamment la fragmentation croissante des relations commerciales internationales, et à encourager une collaboration régionale renforcée.
Une Afrique résiliente grâce à la coopération
Dans son discours d’ouverture, Roosevelt Ogbonna, directeur général d’Access Bank PLC, a évoqué la nécessité pour l’Afrique de prendre son destin économique en main. Selon lui, le continent doit se concentrer sur une collaboration plus étroite entre ses nations, soutenir les entreprises locales, et investir dans des infrastructures financières et commerciales solides. Ogbonna a souligné que, dans un monde de plus en plus fragmenté, l’Afrique doit renforcer ses réseaux commerciaux et développer sa résilience pour rester compétitive à l’échelle mondiale.
Le dirigeant a fait référence aux disruptions des chaînes d’approvisionnement mondiales et à l’ascension des nationalismes qui ont particulièrement affecté l’Afrique. Cependant, il a vu ces défis comme des opportunités pour le continent de développer des solutions locales, de soutenir ses entreprises et de se réinventer économiquement.
Accès au financement : un obstacle majeur
L’un des points centraux de l’intervention d’Ogbonna a été la question du financement. Si de nombreuses entreprises africaines aspirent à se développer, l’accès limité au capital constitue un frein majeur. Ogbonna a exprimé son inquiétude face au coût élevé du financement, soulignant que les entreprises peinent à obtenir des financements abordables pour croître. Il a plaidé pour une révision du secteur des services financiers afin de le rendre plus accessible et plus efficace pour les entreprises locales, qui devraient pouvoir accéder à des capitaux pour investir dans l’innovation et se développer à l’international.
« Créer un secteur financier autonome qui favorise l’accès aux financements à coût raisonnable est essentiel pour stimuler la croissance des entreprises africaines et les aider à s’étendre au-delà des frontières locales », a affirmé Ogbonna.
Le rôle crucial de l’information et de la confiance
Au-delà des aspects financiers, l’accès à l’information commerciale est apparu comme un autre obstacle majeur pour le développement du commerce intra-africain. De nombreuses entreprises africaines manquent des informations nécessaires pour identifier des opportunités commerciales au-delà de leurs frontières. Ogbonna a souligné l’importance de l’innovation technologique pour combler ce fossé, permettant aux entreprises de mieux comprendre le marché et de saisir des opportunités de croissance transfrontalières.
Il a également évoqué la question délicate de la confiance entre les partenaires commerciaux africains. L’incohérence des réglementations et les normes disparates entre les pays ont freiné les échanges. Pour surmonter ces obstacles, Ogbonna a appelé à une harmonisation des normes et à une coopération renforcée pour bâtir une confiance solide dans le commerce intra-africain.
Moderniser les infrastructures commerciales
L’une des priorités mises en avant par Ogbonna est la modernisation des infrastructures commerciales du continent. Il a rappelé que l’Afrique disposait, par le passé, de corridors commerciaux prospères reliant ses régions au Moyen-Orient et à l’Asie. Aujourd’hui, la situation a changé, et il est souvent plus facile pour les entreprises africaines de commercer avec l’Europe ou l’Amérique du Nord que d’établir des échanges avec d’autres pays du continent.
Les infrastructures de transport obsolètes, les obstacles réglementaires et les goulets d’étranglement logistiques freinent la circulation des biens à travers le continent. Ogbonna a appelé à une réforme des réseaux de transport et à une meilleure gestion des infrastructures afin de faciliter le commerce régional. Il a insisté sur la nécessité de mettre en place des infrastructures modernes qui permettraient une libre circulation des biens, des services et des capitaux à travers l’Afrique.
Une Afrique unie pour l’avenir économique
En clôturant son discours, Roosevelt Ogbonna a exhorté les participants à passer à l’action pour réaliser les ambitions économiques de l’Afrique. Il a lancé un appel aux gouvernements, institutions financières et entreprises pour qu’ils exploitent des plateformes comme la Conférence sur le commerce en Afrique pour faire avancer la transformation économique du continent. « En fin de compte, nous devons comprendre que l’avenir de l’Afrique repose sur notre capacité à travailler ensemble, en tant qu’unité. Ensemble, nous pouvons créer un écosystème commercial solide et durable qui favorisera la prospérité pour tous », a conclu Ogbonna.
La Conférence sur le commerce en Afrique, en tant qu’événement phare d’Access Bank, représente une étape importante pour renforcer les partenariats économiques, stimuler le commerce et accélérer la transformation économique du continent. Le chemin est semé d’embûches, mais les discussions de ce jour constituent un point de départ vers un avenir où l’Afrique prospère grâce à l’unité, l’innovation et la collaboration.