En vue de concrétiser son projet d’exploitation de la mine de Minim Martap, Canyon Resources a acquis 9,1 % des parts de Camrail pour 1,4 milliard de FCFA. Cette opération stratégique doit faciliter l’acheminement du minerai vers le port de Douala et lever l’un des principaux obstacles à la mise en production du site en 2026.
Canyon Resources, par l’intermédiaire de sa filiale camerounaise Camalco, a finalisé en février 2025 l’acquisition de 9,1 % du capital de Camrail, opérateur du réseau ferroviaire du Cameroun. Cette transaction, d’un montant total de 1,4 milliard de FCFA (2,3 millions de dollars), s’est déroulée en deux phases. D’abord, Camalco a racheté 3,8 % des parts de Camrail détenues par la Société d’Exploitation des Bois du Cameroun (SEBC) pour 575,7 millions de FCFA. Ensuite, un accord a été conclu avec Total Cameroun pour l’acquisition de 5,3 % supplémentaires, sous réserve de l’approbation interne de Total, attendue d’ici fin mars 2025.
L’exploitation de la mine de bauxite de Minim Martap, prévue pour démarrer en 2026, représente une avancée majeure pour l’industrie minière camerounaise. D’après l’étude de faisabilité de 2022, ce site pourrait produire jusqu’à 6,4 millions de tonnes de bauxite par an sur 20 ans. L’un des principaux défis du projet réside dans l’acheminement du minerai vers les marchés internationaux. L’option ferroviaire, via Camrail, apparaît comme la plus viable pour assurer un transport efficace et compétitif de la production vers le port de Douala. « Nous nous félicitons de l’approbation de cette vente, qui constitue une avancée significative dans notre stratégie logistique », a déclaré Jean-Sébastien Boutet, directeur général de Canyon Resources.
Si l’entrée de Canyon au capital de Camrail facilite l’intégration logistique du projet, d’autres étapes restent à franchir. La société doit encore sécuriser les financements nécessaires à la construction de la mine et négocier un accord d’accès au port de Douala, indispensable pour exporter la bauxite. L’engagement de Canyon Resources dans l’infrastructure ferroviaire souligne son ambition de faire de Minim Martap un projet minier de référence en Afrique. Reste à voir si l’ensemble des conditions seront réunies pour respecter le calendrier fixé à 2026.