Mettre en place un cadre de réflexion inclusif réunissant les acteurs du secteur privé, public et international; explorer les opportunités innovantes de restructuration de la dette souveraine des pays membres de la Cemac, tel est l’ambition du colloque qui se tiendra les 10 et 11 avril 2025 à Yaoundé.
Cumulée à 28 242 milliards de FCFA selon le Fonds Monétaire International dans son rapport 2021 sur l’Afrique Centrale. La dette souveraine des pays membres de la cette sous-région s’alourdit au fil du temps, et ce malgré les perspectives de croissance qui sont évoquées. Accélérée par le contexte international dont les fluctuations des prix des matières premières, ainsi que les crises sanitaires et sécuritaires répertoriées dictent le ton. La question de la dette reste préoccupante et nécessite un cadre adéquat pour sortir la région de son lourd fardeau.
Miser sur l’expertise locale
En organisant un colloque financier sur la dette publique des pays membres de la Cemac, Contacturer Capital, Horus Investment Capital et Akoa Mballa & Co entendent valoriser l’expertise locale via la mise en valeur des capacités des institutions et des experts en matière de gestion et de restructuration de la dette souveraine. De plus, il est question de créer des synergies en vue de favoriser l’éclosion d’une plateforme collaborative entre les différentes parties prenantes notamment les États membres, les sociétés de bourses, institutions financières internationales, les banques et l’ensemble du secteur privé pour construire des solutions durables et efficientes. Par ailleurs, il s’agit de mettre en exergue un cadre de partage d’expériences sur les mécanismes de restructuration de la dette souveraine, et proposer aux challenges locaux des solutions pertinentes et adaptées au contexte.
Approché, Paul Onono, directeur général de Contacturer Capital et co-organisateur du colloque financier international sur la « Dette souveraine des Etats de l’Afrique Centrale et opportunités de restructuration » expose les raisons d’un tel choix. Selon lui, « C’est un choix imposé par l’actualité internationale, notamment le discours des différents ministres des finances de la sous-région Cemac qui débattent en permanence de la question liée à l’endettement des pays membres ».
Des interventions riches en enseignements
Destinée à diverses cibles avec la participation d’intervenants de haut vol tels que : Louis Paul Motaze, ministre camerounais des finances; Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Beac; Serge N’guessan, Représentant pays de la Banque Africaine de Développement; Alain Noël Mekulu Mvondo Akame, Directeur Général de la CNPS ou encore Adolphe Noah Ndongo, directeur général de la Caisse Autonome d’Amortissement. Les travaux de Yaoundé devront permettre aux 300 participants attendus, d’approfondir leur compréhension au sujet des dynamiques de la dette souveraine dans la Cemac, ainsi que des opportunités offertes pour différents acteurs ; d’apprécier les recommandations concrètes pour une gestion et une restructuration efficace ; de créer des partenariats stratégiques entre les États membres, les institutions financières et les acteurs privés ; enfin d’acter la valorisation accrue des expertises locales en matière de gestion financière et économique.
Des thématiques variées et non limitées
Au moment où les dynamiques actuelles reposent sur l’anticipation des défis futurs. Plusieurs thématiques clés et non limitatives seront abordées. Parmi celles-ci, l’on retrouvera l’état des lieux de la dette souveraine dans la Cemac; les défis soulevés par la dette souveraine dans la sous-région et les documents de financements; les réflexions sur les mécanismes de restructuration de la dette souveraine dans la Cemac ; le cadre juridique et réglementaire applicable à la dette souveraine dans la Cemac puis la structuration d’une transaction et documents de financement applicable à la dette souveraine.