Relance économique – Le challenge en 1095 jours du SDF pour développer le Cameroun

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Autonomisation des collectivités territoriales décentralisées, insertion professionnelle des jeunes, soutien aux acteurs du secteur agricole et des transports, réalisation du projet Transaqua… sont quelques grandes lignes du programme économique que devrait mettre en œuvre Joshua Osih en cas de victoire à la prochaine élection présidentielle.

À en croire le parti d’opposition qui rendait copie de son programme au cours d’une session extraordinaire organisée le 1er Mars 2025 à Yaoundé. Du 1er jour à la magistrature suprême, jusqu’à la 3ème année du mandat de 7 ans, le Front Social Démocrate entend redynamiser l’économie camerounaise en menant diverses réformes stratégiques.

Investir sur la circulation des biens et des personnes

Appuyé sur le ressenti d’un peuple camerounais qui s’est exprimé au travers de deux sondages d’opinions, le Sdf s’engage ainsi à mettre en œuvre des projets routiers et hydrauliques. À cet effet, la réhabilitation de la nationale n°1 partant de Yaoundé à Kousseri sera une priorité. Objectif, assurer la bonne circulation des biens et des personnes dans les localités desservies, promouvoir le développement économique et la réduction de la pauvreté au sein des populations, accélérer les échanges économiques entre le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine. Le Sdf s’engage dès sa première mandature à réaliser le Transaqua, un projet destiné à remplir le réservoir du Lac Tchad et dont le protocole d’accord a été signé le 29 février 2018, au cours de la Conférence internationale sur la sauvegarde du lac Tchad, tenue à Abuja au Nigéria.

Priorité à la transformation locale

Pour limiter les affres d’une économie extravertie et vulnérable, dépendante à l’excès des importations et suffisamment exposée aux fluctuations des prix au plan international. Le Sdf propose une politique économique dont la croissance sera portée par l’industrie et l’agro-industrie. En effet, il sera question de produire, transformer localement pour créer de la richesse sur place et développer des chaînes de valeur locales afin de réduire la dépendance extérieure. Outre l’agro-industrie, le développement du Cameroun devrait être porté par les secteurs du tourisme, et le logement. Au cours de son premier mandat, des projets sociaux louables seront réalisés notamment la construction de 1,5 million de logements sociaux, la régulation du marché immobilier, le développement des villes durables. La mise en vitrine du secteur touristique sera marquée par une exonération fiscale, la modernisation des circuits culturels, la promotion de l’écotourisme et la facilitation des visas.

Fiscalité et promotion du digital

Dans un contexte marqué par un chômage ambiant qui touche les jeunes, l’insertion professionnelle de ces derniers passe par des financements accordés aux start up. À ce titre, des infrastructures numériques seront créées avec en prime une connexion haut débit, des datacenters, des points d’échange Internet. Au volet de l’économie et de l’entrepreneuriat, un fonds pour les startups tech et les zones franches industrielles sera mis en place, d’où l’intérêt accordé à la digitalisation de l’administration et à la dématérialisation via le e-gouvernement et le paiement en ligne.

Lutter contre l’impunité

Irrité par une corruption galopante, épuisé par des épisodes de détournements de deniers publics, gêné par un train de vie de l’État qui ne cesse de s’accentuer. Face à un ordre dirigeant qui semble aux antipodes de la loi sur la déclaration des biens. Le parti d’opposition qui lorgne le Palais d’Etoudi fera de l’article 66 de la constitution un credo de sa gouvernance. D’autant que celui- ci précise, « Le Président de la République, le 1er Ministre, les membres du gouvernement et assimilés, le président et les membres du bureau de l’Assemblée Nationale, le président et les membres du bureau du Sénat, les Députés, les Sénateurs, tout détenteur d’un mandat électif, les Secrétaires Généraux des ministères et assimilés, les Directeurs Généraux des entreprises publiques et parapubliques, les Magistrats, les personnels des administrations chargées de l’assiette, du recouvrement et du maniement des recettes publiques, tout gestionnaire de crédits et des biens publics, doivent faire une déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction ». Jugé pléthorique et budgétivore, une diminution du nombre d’administrations permettra au Cameroun de faire des économies conséquentes, fait observer le programme sociopolitique et économique proposé par le Sdf. En sommes, c’est un projet assez ambitieux que le Social Democratic Front voudrait porter à l’attention de l’immense majorité, seule les urnes permettront de de valider ou non ce projet qui se veut salvateur d’un Cameroun en détresse.

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