Économie camerounaise – Les pistes de relance selon Tony Elumelu, un appel à l’action pour la prospérité

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Yaoundé, 26 février 2025 – Invité spécial des Rencontres économiques du Cameroun, le milliardaire nigérian Tony Elumelu a partagé sa vision pour stimuler la croissance économique du pays. Sécurité, infrastructures et entrepreneuriat figurent parmi les leviers clés qu’il préconise.

Lors de son intervention aux Rencontres économiques du Cameroun, organisées par le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), Tony Elumelu a insisté sur l’importance de la stabilité pour attirer les investissements et stimuler la croissance. « Aucune économie ne peut prospérer dans un contexte d’insécurité », a-t-il déclaré.

Il a ainsi exhorté le gouvernement à renforcer l’État de droit et la protection des citoyens, conditions sine qua non pour un environnement propice aux affaires. Par ailleurs, le fondateur de United Bank for Africa (UBA) a souligné que le développement des infrastructures est un enjeu central. Routes, ports, chemins de fer et réseaux énergétiques doivent être renforcés pour fluidifier les échanges commerciaux et dynamiser l’économie. « Sans infrastructures, il n’y a pas de développement », a-t-il martelé.

Avec une population jeune représentant 60 % des Camerounais, l’autonomisation de cette frange est un enjeu crucial. La lutte contre l’émigration passe par la création d’opportunités locales. Tony Elumelu a rappelé que sa Fondation Tony Elumelu œuvre depuis 2010 à soutenir les jeunes entrepreneurs africains. Cette initiative a déjà permis la création de 1,5 million d’emplois directs et indirects. Le message est clair : l’État doit mettre en place des politiques adaptées aux aspirations des jeunes, en facilitant l’accès aux financements et en favorisant l’essor des start-ups et PME.

Tony Elumelu a insisté sur le rôle du secteur privé comme partenaire et non comme concurrent de l’État. Il a plaidé pour des politiques publiques favorisant le développement des entreprises et la promotion de l’investissement. L’un des principaux freins à la croissance reste la lourdeur administrative, qui entrave la compétitivité des entreprises locales. « Les lenteurs administratives tuent les entreprises », a-t-il dénoncé. Il a également mis en avant l’importance d’un secteur bancaire robuste, capable d’accompagner les entrepreneurs et les investisseurs.

objectif de renforcer le dialogue public-privé et d’identifier des solutions concrètes pour relancer l’économie nationale. Le Premier ministre Joseph Dion Ngute, en ouvrant les travaux, a salué cette initiative et a exprimé son attente quant aux recommandations qui en découleront. « Apporter des solutions à vos préoccupations est un devoir. Je suis impatient de recevoir les conclusions de ces assises », a-t-il déclaré.

Cet événement illustre la volonté des acteurs économiques de bâtir une économie camerounaise plus compétitive et résiliente, en misant sur la collaboration entre l’État et le secteur privé.

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