Dans le cadre de la régularisation des fonds en déshérence, la Société Immobilière du Cameroun (SIC) a transféré 482,39 millions de FCFA de cautions d’habitat à la Caisse des Dépôts et Consignations du Cameroun (CDEC). Une opération qui s’inscrit dans une dynamique globale de mise en conformité des institutions financières avec la réglementation en vigueur.
Le 19 février 2025, la SIC et la CDEC ont tenu une réunion stratégique portant sur le transfert des cautions d’habitat des clients actifs et inactifs. Cette rencontre, qui a réuni les dirigeants des deux institutions, a abouti à un constat de transfert partiel des fonds et des données y afférentes. Dans la foulée, la SIC a actualisé la déclaration des cautionnements de ses clients inactifs, représentant un montant de 157,4 millions de FCFA, correspondant à 1 763 anciens locataires. Cette somme a été transférée à la CDEC, en complément d’un précédent transfert de 324,9 millions de FCFA effectué deux jours plus tôt pour les clients actifs. Au total, ce sont 482,39 millions de FCFA qui ont été transférés en l’espace de 48 heures.
Ce transfert s’inscrit dans un processus plus large de mise en conformité des institutions publiques et financières avec les obligations légales en matière de dépôts et de consignations. Depuis son entrée en activité en 2023, la CDEC a reçu plusieurs fonds en déshérence provenant de divers organismes, notamment des banques et des compagnies d’assurances. Le 31 octobre 2023, Allianz Cameroun a été la première compagnie d’assurance à transférer 1,5 milliard de FCFA à la CDEC. Ensuite, le 29 mai 2024, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a officialisé le transfert de 3,9 milliards de FCFA, correspondant aux consignations judiciaires qu’elle détenait.
Malgré ces transferts conformes à la législation, des tensions persistent entre la CDEC, la Commission Bancaire d’Afrique Centrale (COBAC) et les établissements de crédit camerounais. Depuis le 11 juillet 2024, la COBAC a suspendu les transferts des fonds en déshérence des banques vers la CDEC, compliquant la mise en œuvre des dispositions légales.
Selon la loi régissant les dépôts et consignations, les sommes transférées à la CDEC reviennent définitivement à l’État après un délai de 30 ans. Cette disposition souligne l’importance de ces fonds pour le développement économique et financier du pays, en garantissant une meilleure gestion des ressources dormantes et en renforçant la transparence du système financier camerounais.