Sécurité ferroviaire – CAMRAIL et les autorités unissent leurs forces contre l’incivisme et le vandalisme

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Face à la recrudescence des actes de vandalisme sur le réseau ferroviaire camerounais, CAMRAIL, les autorités administratives et traditionnelles intensifient la mobilisation. Une rencontre s’est tenue le 30 janvier 2025 à Yaoundé 3ᵉ, réunissant chefs traditionnels, forces de l’ordre et responsables de l’entreprise ferroviaire. Objectif : sensibiliser et sécuriser durablement le rail.

Le réseau ferroviaire camerounais fait face à une montée inquiétante d’actes de vandalisme et d’incivisme. Jets de pierres sur les trains, sabotage des infrastructures, siphonnage de wagons-citernes et vols sont devenus monnaie courante, mettant en danger la sécurité des passagers et la pérennité du service ferroviaire. Face à cette situation, une réunion de concertation s’est tenue le 30 janvier 2025 à la chefferie d’Obobogo, sous la présidence du Sous-Préfet de l’arrondissement de Yaoundé 3ᵉ. L’événement a rassemblé des chefs traditionnels de 3ᵉ degré, des chefs de blocs riverains du rail, les forces de l’ordre ainsi que des représentants de CAMRAIL, dont Henri Ebonki, Coordinateur Sûreté et Sécurité Incendie de l’entreprise ferroviaire.

Les chiffres présentés lors de la réunion témoignent de la gravité du phénomène. Rien qu’en janvier 2025, le réseau ferroviaire a enregistré : 5 cas de jets de pierres sur les trains, dont 4 dans la région du Centre, 1 cas de sabotage des infrastructures, 1 cas de vol, 3 cas d’actions sur le robinet d’arrêt des wagons. Ces actes ne se limitent pas à des dommages matériels. Ils mettent également en péril la vie des passagers et des travailleurs du rail. « L’implication des chefs traditionnels est essentielle pour sensibiliser les populations riveraines et enrayer ce fléau », a insisté Henri Ebonki.

Conscient de la gravité de la situation, le Sous-Préfet de Yaoundé 3ᵉ, Serge Biwele Sal, a annoncé des mesures concrètes pour renforcer la sécurité. L’identification de plusieurs zones de forte consommation de drogue, souvent utilisées comme bases arrière par les vandales, a déjà permis d’initier des opérations de ratissage. « Nous devons faire échec à ces individus et garantir un chemin de fer sécurisé. Les chefs traditionnels ont un rôle crucial à jouer en signalant les comportements suspects », a-t-il souligné.

Les chefs traditionnels et les chefs de blocs riverains ont salué l’initiative de CAMRAIL et des autorités administratives. Leur implication dans la sensibilisation des populations est perçue comme un levier essentiel pour la protection du patrimoine ferroviaire. « Les efforts conjugués des autorités, de la Police spéciale des chemins de fer, de CAMRAIL et des populations permettront d’éradiquer ce fléau », a affirmé Sa Majesté Alphonse Assiga, Président de la Coordination des chefs riverains du Centre.

Filiale de Africa Global Logistics, CAMRAIL assure la concession du chemin de fer camerounais depuis 1999. Avec un investissement annuel moyen de 12 milliards de francs CFA et des contributions fiscales de 10 milliards de francs CFA, l’entreprise joue un rôle majeur dans l’économie nationale. Elle emploie directement 1 500 personnes et fait travailler environ 4 000 sous-traitants. Au-delà des enjeux économiques, CAMRAIL s’engage dans une politique de sécurité renforcée pour garantir un transport ferroviaire fiable et protégé contre les actes malveillants. La collaboration avec les autorités et les communautés riveraines s’inscrit dans cette dynamique de sécurisation à long terme. Avec cette mobilisation accrue, les parties prenantes espèrent mettre un terme aux actes de vandalisme qui nuisent à la fluidité et à la sécurité du transport ferroviaire au Cameroun.

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