Face aux défis économiques, le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) a défini les grandes orientations stratégiques pour l’année 2025. La conférence annuelle des services centraux et déconcentrés, tenue le 4 février 2025 à Yaoundé, a été l’occasion de mettre l’accent sur la diversification économique et l’optimisation des investissements publics.
Placé sous le thème « Accélération de la diversification de l’économie et amélioration de la position extérieure du Cameroun », l’édition 2025 de la conférence annuelle du MINEPAT s’est tenue sous la présidence du Ministre Alamine OUSMANE MEY, avec la participation du Ministre délégué Paul TASONG. Lors de son discours d’ouverture, le MINEPAT a dressé un état des lieux de l’économie nationale, soulignant les nombreux défis : la faible diversité des exportations, la non-transformation des produits locaux, le déficit commercial, la dépendance aux importations, la volatilité des marchés internationaux, les défis climatiques et la mobilisation des financements pour les projets structurants.
Pour répondre à ces enjeux, le ministre a exhorté ses collaborateurs à une rigueur accrue et une capacité d’innovation renouvelée. « Les défis à venir exigent de nous un engagement collectif renforcé », a-t-il insisté.
Développement des filières à fort potentiel d’exportation
La première thématique abordée lors des travaux concernait le développement des filières à fort potentiel d’exportation, un levier clé pour renforcer la résilience économique du pays. Dans sa présentation, le Conseiller Technique N°4 du MINEPAT, PEDIE Edith Strafort, a mis en exergue la nécessité de structurer et de valoriser les filières porteuses, notamment le cacao, le café, l’hévéa, le coton, la banane, le bois, la métallurgie, les produits chimiques, les hydrocarbures, les services touristiques, le poivre et la noix de cajou. Selon lui, cette diversification est essentielle pour réduire la dépendance aux importations, accroître les exportations et renforcer les réserves de change dans la zone CEMAC.
Optimisation des investissements publics : un levier de compétitivité
Le second axe stratégique développé lors de la conférence portait sur l’optimisation des investissements publics, présenté par le Directeur Général de l’Économie et de la Programmation des Investissements Publics (DGEPIP), Pr Issac TAMBA. L’objectif est d’améliorer l’efficacité des dépenses publiques, en réduisant les coûts des facteurs de production et en créant un climat des affaires propice au développement des exportations. « Une meilleure allocation des ressources permettra d’accélérer les projets stratégiques et d’améliorer la compétitivité du secteur privé », a-t-il expliqué.
Des recommandations fortes pour 2025
À l’issue des échanges, des recommandations clés ont été formulées pour accélérer la transformation structurelle de l’économie camerounaise.
Le ministre Alamine OUSMANE MEY a insisté sur : Un suivi rigoureux de l’environnement économique national et international, pour ajuster les politiques économiques en fonction des tendances mondiales. L’accompagnement des entreprises championnes et celles qui favorisent l’import-substitution. L’intensification des partenariats avec les bailleurs de fonds, pour mobiliser davantage de financements concessionnels. La poursuite des réformes structurelles, notamment à travers le Plan Intégré d’Import-Substitution Agropastoral et Halieutique (PIISAH). L’accélération des projets prioritaires, tels que le Programme d’Impulsion Initiale (P2I) et les Programmes Spéciaux de Reconstruction et de Développement des régions affectées.
Dans cette optique, le MINEPAT veillera à une gestion budgétaire disciplinée et une allocation rigoureuse des ressources.
Un cap fixé pour une croissance durable
En droite ligne des orientations du Président de la République, SE. Paul BIYA, le Ministère de l’Économie se veut un acteur central dans la construction d’une économie compétitive et inclusive. L’année 2025 s’annonce décisive, avec des réformes ambitieuses destinées à renforcer la production locale, réduire la dépendance extérieure et améliorer la position économique du Cameroun sur la scène internationale.