Éthique et Intégrité – Nkongsamba à l’ère des Clubs contre la corruption

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Inciter à la création des Clubs d’intégrité dans les établissements scolaires de cette ville et amener les jeunes de cette partie du Cameroun à s’intéresser aux valeurs de l’intégrité par le biais de la sensibilisation; tels étaient les enjeux de 3 jours d’activités organisés par la Commission Nationale Anti-corruption.

Conformément à l’article 13 de son texte organique qui rappelle à l’institution de mener des actions d’éducation et de sensibilisation du grand public à la lutte contre la corruption; et en marge des manifestations de la 59 édition de la fête nationale de la jeunesse, les jeunes et la communauté éducative de Nkongsamba dans son ensemble sont passé au scanner du renforcement de l’intégrité. Pour une communauté jeune où la corruption semble régner en maître avec comme corollaire le monnayage des notes, le harcèlement sexuel, la vente des épreuves, l’usage de faux diplômes, le trafic d’influence, le trafic et consommation de la drogue et des stupéfiants …etc. La promotion de l’intégrité reste la stratégie la plus impactante, d’où chaque année, la Conac organise des activités de sensibilisation et d’éducation auprès des jeunes.

Un engagement par les jeux

En vue d’échanger sur l’intégrité et la lutte contre la corruption dans un esprit de compétition, plusieurs jeunes issus de 14 établissements de Nkongsamba ont rivalisé autour trois compétitions phares à savoir, le match des incollables, le dessin et la danse. Vainqueur du match des incollables et établissement hôte des activités du 7 février 2025, le lycée de Manengouba a su encadrer la grande vague de jeunes arborant casquettes et polos personnalisés, des supports floqués de messages qui renseignent à suffisance, l’engagement des jeunes à barrer la voie à la corruption. Loin de se rapprocher seulement de la population de Nkongsamba ou de sa jeunesse, les Clubs d’intégrité créés auront pour noble mission, de poursuivre la sensibilisation et d’exercer une éducation de poigne sur l’importance de l’intégrité et de l’éthique au sein des établissements secondaires de la ville.

En effet, la Conac a mis en place les clubs d’intégrité il y a quelques années déjà. La création de ceux-ci répondait aux exigences du Programme national d’éducation à l’intégrité, un programme élaboré en 2011 sous la conduite de la Conac avec la participation de toute la communauté éducative nationale. Comme à Nkongsamba, rappelons qu’en marge de festivités de la 58 édition de la fête nationale de la jeunesse, près de 300 membres des Clubs d’Intégrité ainsi créés s’étaient retrouvés le 8 février 2024 au lycée classique de Nanga Eboko, ce au cours d’une cérémonie co présidée par le Président de la Commission Nationale Anti-Corruption, Révérend Docteur Dieudonné Massi Gams, et le Préfet de la Haute Sanaga, Albert Danga Nanga.

La Conac, le fidèle accompagnateur de la jeunesse

À l’exemple du discours prononcé le 30 janvier 2025, lors de la cérémonie de présentation des vœux, Rev Dr Dieudonné Massi Gams a réaffirmé l’engagement de la Conac a endiguer le phénomène de la corruption au sein des établissements scolaires du Cameroun. Si le Cameroun de demain, c’est le jeune; à ce dernier le Président de la Conac a clarifier la consistance du Intégrité, « Chers élèves, en clair, l’intégrité est : la qualité d’être honnête, de faire montre de valeurs et principes éthiques et moraux solides et constants un engagement inconditionnel à faire du bien. Elle s’exprime par : les bonnes attitudes, les bonnes pensées, l’humanisme, la confiance basée sur l’honnêteté et la vérité, la constance dans les bonnes actions, l’empathie, le mérite, la serviabilité, entre autres ». État d’esprit obligatoire pour les futurs enseignants, médecins, magistrats, administrateurs, ingénieurs, gestionnaires, hommes d’affaires; bref pour une classe dirigeante compétente et consciencieuse au Cameroun. L’éthique et l’intégrité sont malheureusement foulée aux pieds par de nombreuses pratiques malsaines telles que le trafic d’influence, la tricherie, le rançonnement des candidats, l’abus d’autorité, le détournement des biens publics … Etc.

Bien que dans son adresse à la nation le 31 décembre 2022, Paul Biya, le Chef de l’Etat camerounais exhortait tous les camerounais, quel que soit leur rang social, à s’engager résolument dans ce combat. Chacun, à son niveau, devant faire face montre de probité et de veiller à la préservation de l’intérêt commun. Triompher face à la corruption qui existe encore dans notre société, reste une véritable chimère, les jeunes étant de plus en plus impliqués dans des pratiques peu honorables.

Alors que, « Le Cameroun est un pays où l’intégrité constitue une valeur capitale pour tout citoyen, avec une croissance économique fondée sur le travail bien fait et distribuée de manière équitable afin d’assurer le bien-être social dans un environnement préservé », dixit Dieudonné Massi Gams. Face à la jeunesse de Nkongsamba, le Premier Adjoint préfectoral du département du Moungo, agissant au nom du Préfet empêché, a indiqué que, « Le 11 février… est une gratification de la République accordée à la jeunesse pour son apport à la construction de notre nation. Si la jeunesse que vous représentez s’approprie les valeurs d’intégrité qui lui sont prêchées par les institutions de la République au rang desquelles la Commission Nationale Anti-Corruption, on ne parlera plus ou peu de corruption dans notre pays, les jours à venir… Cela doit être un défi pour les jeunes de toujours réaliser les actions qui font grandir la République dont la promotion de l’intégrité et de la lutte contre la corruption ».

Et de conclure, « Les activités que la CONAC mène ici à Nkongsamba depuis deux jours, sont destinées à préparer les jeunes que vous êtes à traduire dans les faits la haute volonté du Chef de l’État d’améliorer la gouvernance dans tous les secteurs d’activités ».

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