Steven Nbienou Kouadjo – Une nouvelle génération d’entrepreneurs africains mise sur l’innovation

Partager...

En inaugurant le siège de la Fondation SNK à Yaoundé, l’entrepreneur camerounais Steven Nbienou Kouadjo (SNK) franchit une étape décisive dans son engagement pour la transformation économique de l’Afrique. À travers un programme de formation à l’intelligence artificielle destiné aux jeunes défavorisés, il pose les bases d’un écosystème où l’innovation et l’inclusion se conjuguent pour façonner l’avenir du continent.

Le 10 février 2025, la ville de Yaoundé a été le théâtre d’un événement marquant pour l’avenir de la jeunesse africaine. En présence de nombreuses personnalités du monde politique, économique et culturel, Steven Nbienou Kouadjo (SNK) a inauguré le siège de la Fondation SNK. Ce nouvel espace ne se limite pas à un simple bâtiment : il symbolise une vision ambitieuse pour l’Afrique, où le développement du capital humain et l’accès aux technologies de pointe deviennent des priorités stratégiques. « L’Afrique regorge de talents, mais encore faut-il leur donner les outils pour transformer leur potentiel en valeur économique », a déclaré SNK lors de son discours. Sa fondation s’attaque à un défi de taille : démocratiser l’accès aux compétences numériques et offrir aux jeunes issus de milieux défavorisés une chance de s’intégrer dans l’économie numérique mondiale.

La pierre angulaire de cette initiative est le Programme Pilote de Formation à l’Intelligence Artificielle. Ce projet vise à former 100 jeunes Camerounais aux fondamentaux de l’IA, en mettant l’accent sur l’acquisition de compétences pratiques adaptées aux réalités du marché du travail. « Nous ne voulons pas en faire des ingénieurs, mais des citoyens capables de tirer parti des évolutions technologiques », a précisé SNK.

Au-delà de la formation, la Fondation SNK propose un accompagnement post-formation comprenant du mentorat, un suivi personnalisé et des opportunités d’intégration dans des entreprises du secteur technologique. Une approche qui vise à assurer un véritable impact économique et social, en évitant que ces nouvelles compétences ne restent lettre morte.

L’Afrique est en pleine transition numérique, mais son potentiel reste encore sous-exploité. Selon la Banque mondiale, le secteur technologique pourrait représenter 10 % du PIB du continent d’ici 2030, à condition que des investissements massifs soient réalisés en formation et en infrastructures. SNK l’a bien compris : l’intelligence artificielle ne doit pas être un domaine réservé aux élites, mais un levier d’inclusion et de développement.

Son initiative s’inscrit dans un mouvement plus large visant à positionner l’Afrique comme un acteur clé de l’économie numérique mondiale. « Nous devons créer un écosystème où nos jeunes talents peuvent s’épanouir et transformer leurs compétences en opportunités économiques réelles », a souligné un représentant du ministère du Numérique.

Loin d’être une simple action caritative, la Fondation SNK s’inspire des modèles de mécénat stratégique développés aux États-Unis et en Europe. Son ambition est claire : répliquer ce programme dans plusieurs pays d’Afrique francophone, avec l’objectif de former 1 000 jeunes d’ici 2027.

SNK rejoint ainsi la lignée de figures emblématiques comme Mo Ibrahim et Tony Elumelu, qui considèrent l’éducation et l’entrepreneuriat comme les piliers du développement africain. Ce modèle séduit déjà des investisseurs privés et des institutions internationales, intéressés par une approche où impact social et efficacité économique vont de pair.

À travers cette initiative, Steven Nbienou Kouadjo redéfinit le rôle de l’entrepreneur africain : ne pas seulement bâtir un empire économique, mais œuvrer pour la réussite collective. « L’Afrique doit cesser d’être perçue comme une terre d’opportunités inexplorées. Il est temps qu’elle devienne un continent qui crée et qui innove », a-t-il martelé lors de son discours de clôture.

L’inauguration de la Fondation SNK marque peut-être le début d’un mouvement plus large : celui d’une Afrique qui s’émancipe, qui mise sur l’éducation et l’innovation pour prendre toute sa place sur la scène mondiale. Un pari audacieux, mais essentiel pour transformer le potentiel du continent en une véritable force économique.

Related posts