À l’issue d’un atelier de concertation tenu à Kribi les 29 et 30 janvier, la société Camvert a pris plusieurs engagements en faveur des populations de Campo, dans la région du Sud du Cameroun. Parmi ces engagements figure la création d’un fonds dédié à l’auto-emploi des jeunes, ainsi que la construction d’un centre de formation aux métiers. Un plan de travail annuel a également été adopté pour encadrer les projets au profit des communautés locales.
Organisé sous l’égide du préfet du département de l’Océan, Nouhou Bello, un atelier de concertation s’est tenu à Kribi les 29 et 30 janvier 2025 entre la société agro-industrielle Camvert et les représentants des communautés de l’arrondissement de Campo. Cette rencontre avait pour but de renforcer le dialogue entre l’entreprise et les populations locales, dans un contexte marqué par des attentes croissantes en matière de développement économique et social. À l’issue des discussions, plusieurs résolutions ont été adoptées afin d’améliorer les relations entre les parties prenantes et de favoriser un développement inclusif. Parmi elles, la mise en place d’un fonds pour l’auto-emploi des jeunes de Campo a été saluée comme une avancée majeure.
Un fonds et un centre de formation pour l’insertion des jeunes
Dans un contexte où l’emploi des jeunes constitue un enjeu crucial, Camvert s’est engagée à financer un fonds destiné à soutenir les initiatives entrepreneuriales locales. Ce dispositif vise à encourager l’auto-emploi et à réduire la dépendance des jeunes à l’embauche salariée, tout en stimulant l’économie locale. En complément de cette initiative, la société prévoit de construire un centre de formation aux métiers. Cet établissement, qui sera entièrement équipé par Camvert, offrira aux jeunes de Campo une opportunité de formation qualifiante dans divers domaines, facilitant ainsi leur insertion professionnelle.
Une plateforme de concertation pour un suivi régulier
Pour garantir le respect des engagements pris, une plateforme de concertation tripartite a été mise en place. Cette instance, réunissant Camvert, les représentants des communautés et les autorités locales, se réunira tous les trois mois pour assurer le suivi des projets et ajuster les actions en fonction des besoins. Dans le même esprit, un nouveau Plan de Travail Annuel (PTA) a été adopté. Il servira de feuille de route pour la mise en œuvre et l’évaluation des initiatives sociocommunautaires. Pour l’année 2025, Camvert prévoit la réalisation de huit projets au bénéfice des populations de Campo.
Camvert, une entreprise en pleine expansion
Fondée avec l’ambition de développer une plantation de 50 000 hectares de palmier à huile, Camvert a déjà aménagé 7 000 hectares, dont 4 000 hectares de plantation, 2 000 hectares de réserves de conservation et 1 000 hectares destinés à la plantation en 2025. Depuis le début de ses activités en 2020, l’entreprise a généré environ 600 emplois directs, auxquels s’ajoutent de nombreux emplois indirects liés à la sous-traitance et aux activités connexes. Au total, Camvert projette la création de 8 000 emplois directs et 15 000 emplois indirects à long terme. Malgré ces avancées, son directeur général, Mahmoud Mourtada, rappelle que la production n’a véritablement démarré qu’en 2024 et que l’entreprise ne réalise encore aucun bénéfice. « Les perspectives pour 2025 sont favorables et devraient permettre davantage de réalisations sociocommunautaires », a-t-il toutefois assuré.
Une dynamique saluée par les communautés locales
Les représentants des communautés de Campo ont accueilli ces engagements avec optimisme. Après deux jours de discussions intenses, ils se disent confiants quant à la nouvelle dynamique impulsée par Camvert. Le préfet Nouhou Bello s’est félicité de cette avancée et a salué l’implication de tous les acteurs dans ce dialogue constructif. Avec ces engagements, Camvert affirme sa volonté de concilier développement économique et responsabilité sociétale. Reste à voir comment ces promesses seront concrètement mises en œuvre dans les mois à venir.