Afin d’assurer un fonctionnement optimal de ses institutions, la Commission de la CEMAC a lancé, le 13 janvier 2025 à Douala, des ateliers de travail visant à finaliser l’actualisation de son corpus réglementaire. Durant deux semaines, experts et représentants des six États membres s’attellent à l’élaboration des textes d’application des nouveaux règlements financiers et de passation des marchés publics adoptés en juin 2024.
C’est un chantier réglementaire d’envergure qui s’est ouvert à Douala le 13 janvier 2025. Sous l’égide du Président de la Commission de la CEMAC, S.E. Blatasar Engonga Edjo’o, des experts, fonctionnaires et représentants des ministères concernés des six États membres sont réunis pour finaliser les textes d’application des nouveaux règlements financiers et de passation des marchés publics. Ces travaux sont la suite logique d’un processus entamé en juin 2023, ayant abouti à l’adoption, le 16 juin 2024 à Bangui, de deux nouveaux règlements fondamentaux pour le fonctionnement des institutions communautaires. Toutefois, ces règlements ne peuvent être pleinement effectifs sans des textes d’application clairs et détaillés, permettant leur mise en œuvre efficace.
Le Coordonnateur de la Cellule de Transformation à la Commission de la CEMAC, Mohamadou Lamine Djika, rappelle l’importance de ces travaux : « L’institution communautaire faîtière fonctionne sur la base de textes réglementaires qui, après un certain temps, peuvent devenir caducs. L’actualisation en cours vise à garantir une meilleure exécution quotidienne de ces règlements. »Deux ateliers pour un travail minutieux
Dès la cérémonie d’ouverture à l’hôtel Résidence
La Falaise de Douala, les participants ont été répartis en deux ateliers thématiques. Le premier est chargé d’élaborer les textes d’application du règlement financier, tandis que le second se consacre aux procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics. Ces textes auront une portée cruciale pour les acteurs impliqués dans la gestion financière et les marchés publics au sein de la Communauté. Ils devront offrir des directives précises aux ordonnateurs et responsables financiers, garantissant ainsi une gouvernance plus efficace et transparente des fonds communautaires.
Un cadre rigoureux pour une application effective
L’élaboration de ces textes ne se limite pas à une simple mise en conformité administrative. Comme l’a souligné le Président de la Commission, il s’agit de doter la CEMAC d’un cadre réglementaire solide et adapté aux défis actuels. « Ces textes doivent fournir des orientations claires et détaillées sur la manière dont chaque règlement devra être appliqué », a-t-il insisté. Le défi est de taille, d’autant plus que la documentation sur laquelle s’appuient les travaux a été initialement préparée en 2017 sur la base de textes de 2009. Depuis, les réalités économiques et institutionnelles ont considérablement évolué, nécessitant une refonte en profondeur.
Vers une intégration régionale renforcée
L’initiative de la Commission de la CEMAC s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement de l’intégration sous-régionale. La participation active des Commissaires, des Directeurs généraux en charge des marchés publics du Cameroun, de la Centrafrique et du Congo, ainsi que du Directeur des Recettes Pétrolières du Gabon, témoigne de l’engagement des États membres à moderniser leurs cadres réglementaires. Les textes qui émergeront de ces ateliers seront soumis à l’approbation du Président de la Commission. Une fois validés et signés, ils entreront immédiatement en application. Cela marque une étape décisive vers une gestion plus rigoureuse et efficace des ressources communautaires, gage d’une meilleure gouvernance et d’un climat des affaires plus attractif au sein de la CEMAC. Ces travaux démontrent que la Commission ne se contente pas de fixer des objectifs ambitieux : elle se donne les moyens concrets de les atteindre.