Dans un contexte économique mondial marqué par de nombreux défis, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) renforcent leur coopération. Réunis à Yaoundé le 27 janvier, les gouverneurs des deux institutions ont signé un plan d’actions conjointes pour 2025-2026, visant à moderniser les systèmes financiers et promouvoir l’inclusion économique dans leurs zones respectives.
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) consolident leurs relations. Le 27 janvier, Yvon Sana Bangui, gouverneur de la BEAC, a accueilli à Yaoundé son homologue Jean-Claude Kassi Brou pour une visite de travail inscrite dans le cadre de l’Accord de coopération signé entre les deux institutions en 2008 à Dakar. Cette rencontre a abouti à la signature d’un plan d’actions conjointes couvrant la période 2025-2026.
Face aux défis économiques et monétaires auxquels sont confrontées la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), cette coopération vise à renforcer la stabilité financière des deux régions. « Nous devons renforcer la synergie de nos actions pour faire face aux mutations de l’économie mondiale », a souligné Jean-Claude Kassi Brou.
Le plan d’actions signé par les deux banques centrales couvre plusieurs domaines stratégiques : Transformation digitale et inclusion financière : développer des solutions innovantes pour améliorer l’accès aux services bancaires, notamment via la téléphonie mobile et les fintechs.
Innovation et cybersécurité : sécuriser les transactions financières dans un contexte d’essor des nouvelles technologies.
Modernisation des moyens de paiement : interconnecter les systèmes de paiement pour faciliter les échanges économiques intra-africains.
Relations financières extérieures : harmoniser les politiques de change et améliorer la résilience face aux chocs macroéconomiques internationaux.
En intégrant ces priorités, la BEAC et la BCEAO souhaitent non seulement consolider leurs systèmes monétaires respectifs, mais aussi favoriser la convergence de leurs économies.
L’histoire commune des deux institutions, qui partagent l’héritage du franc CFA bien que sous deux formes distinctes, justifie cette volonté de coopération accrue. À l’heure où les économies africaines font face à des défis liés aux crises climatiques, énergétiques et technologiques, l’union des forces devient essentielle. Le déploiement de l’intelligence artificielle au sein des banques centrales figure également parmi les réflexions prioritaires. « En partageant nos expériences, nous pourrons accélérer l’éducation financière et promouvoir l’inclusion financière », a affirmé Jean-Claude Kassi Brou.
Pour assurer le suivi de cette dynamique, un nouveau sommet est prévu en 2026 à Dakar, siège de la BCEAO. Cette réunion servira à évaluer les progrès réalisés et à ajuster les stratégies en fonction des évolutions économiques et technologiques. Grâce à cette coopération renforcée, la BEAC et la BCEAO ambitionnent d’asseoir durablement la stabilité monétaire et financière en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, tout en préparant leurs économies aux défis de demain.
