Avec une contribution prévue de 4,9 % au PIB en 2025, le secteur industriel camerounais, dynamisé par de nombreux investissements, jouera un rôle clé dans la croissance économique. Une performance qui traduit une reprise progressive après les perturbations liées à la Covid-19.
En 2025, le Cameroun table sur un taux de croissance de 4 %, en légère hausse par rapport aux 3,8 % enregistrés en 2024. Selon le Document de stratégie d’endettement public et de gestion de la dette publique 2025, cette dynamique sera portée principalement par les performances du secteur secondaire. Ce dernier, regroupant des activités industrielles variées (manufacturière, agroalimentaire, pharmaceutique, pétrolière, BTP, etc.), devrait enregistrer une croissance de 4,9 %, contre 3,3 % en 2024 et 2,3 % en 2023.
Cette progression est attribuée à l’entrée en service de nouvelles unités de production et à l’accroissement des capacités des structures existantes. Parmi les projets structurants, on note notamment l’usine de transformation de blé de Cadyst à Kribi, la cimenterie d’une capacité d’un million de tonnes/an de Cimpor, et les usines du groupe Prometal dédiées à la production de matériaux de construction et de bouteilles de gaz.
Depuis la crise de la Covid-19, le secteur secondaire camerounais connaît une reprise progressive. En 2020, sa croissance stagnait à 1,4 %. Cependant, grâce aux investissements massifs, cette dynamique s’est renforcée pour atteindre 3,3 % en 2024, avant l’explosion attendue en 2025. Cette embellie devrait également marquer le meilleur résultat industriel depuis la pandémie.
Le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche, exploitation forestière, etc.) devrait lui aussi contribuer à la croissance, avec une hausse prévue de 3,6 % en 2025, contre 3,2 % en 2024. Le secteur tertiaire, centré sur les services, est attendu à 4,6 %, marquant une augmentation de 0,1 point par rapport à l’année précédente.
Cette performance globale traduit les effets positifs des réformes économiques et des investissements engagés par le Cameroun pour diversifier son économie et renforcer ses capacités productives.