Adopté par le Comité de pilotage du projet de développement de la chaîne de valeur du riz au Cameroun. Cette allocution rentre dans le mécanisme de réduction des importations massives de cette céréale, dont l’impact néfaste contribue à creuser davantage le déficit de la balance commerciale du pays.
À l’unanimité, les membres du comité de pilotage réunis en session le 17 janvier 2025 à Bamenda, région du Nord-Ouest, affirment que cette initiative du gouvernement camerounais vise à accroître de manière palpable, la production locale du riz sur une période de cinq ans, ceci dans ces deux régions en particulier et au Cameroun en général. Budgétisé à un peu plus de 133 milliards de FCFA, avec pour bailleur de fonds principal la Banque islamique de développement (BID), le projet de développement de la chaîne de valeur du riz est déjà bien implanté dans la région de l’Extrême-Nord.
Des sources officielles, à travers le projet de développement de la chaîne de valeur du riz au Cameroun, le gouvernement entend ramener le taux d’autosuffisance à 97%. Comme le poisson congelé, le riz fait partie des principaux produits alimentaires importés par le Cameroun. D’après des données compilées par l’Institut national de la statistique (INS), seulement pour l’année 2023 par exemple, la facture des importations du riz a atteint 200,8 milliards de FCFA, en baisse de 24 % par rapport aux 264,4 milliards de FCFA de l’année 2022. Au niveau des acteurs du marché, « L’Inde reste en tête avec 55,2 % de parts de marché, suivie de la Thaïlande dont les parts de marché ont augmenté 2 points par rapport à l’année précédente. Ces deux pays fournissent 90,1 % du riz importé au Cameroun en 2023 », révèle le rapport de l’INS.
Soulignons que, le projet de développement de la chaîne de valeur du riz au Cameroun est partie intégrante de la Stratégie de développement de la riziculture (SDR) 2022-2030. Le coût total de cette Stratégie est estimé 385 milliards de Fcfa. Dans sa répartition, 298 milliards de Fcfa sont destinés aux périmètres irrigués et 87 milliards pour les autres biens et services. Le secteur privé devant financer environ 40%. À titre de rappel, le riz constitue un aliment de base pour les populations. Il occupe la seconde place des céréales les plus consommées après le maïs. L’indice de consommation du riz par an est de 25 kg par habitant. Le déficit structurel de riz, lui, est évalué à 450 000 tonnes par an pour une production estimée à 270 000 tonnes.