L’information a été donnée le 17 janvier 2025 à Douala au cours de la signature d’une convention de partenariat public privé (PPP) de 12 ans, entre le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o et le directeur général de Negri, Stéphane Delaplace.
Composante essentielle des investissements inscrits dans la première phase du schéma directeur du Port Autonome de Douala pour la période 2020-2025. La construction du quai 17 jouera un rôle de premier plan dans l’extension du terminal et l’amélioration des capacités de traitement des marchandises. En effet, une fois les travaux achevés, le quai 17 portera la longueur totale du terminal à au moins 1 000 mètres linéaires et permettra ainsi à la Régie du Terminal à Conteneurs d’améliorer ses capacités de traitement qui passeront de 380 000 tonnes d’unités équivalentes à vingt pieds (EVP) en 2024 à un million de conteneurs d’ici 2030.
Conscient des enjeux que représentent l’activité portuaire dans le développement économique du pays, l’accord de partenariat signé avec le français Negri vise la construction en trois phases de 250 mètres linéaires de quai supplémentaire (quai 17), l’aménagement de 7,9 hectares de terre-plein arrière et la création de 1 200 mètres linéaires de voies de RTG (portique automatisé sur pneu).
Quant aux travaux, ils seront réalisés sur une période de 30 mois pour un coût de 47,2 milliards FCFA hors taxes et 55 milliards de FCFA TTC). Financé grâce à un emprunt bancaire maximal de 70 milliards FCFA, au bénéfice de la Société d’exploitation et de construction du Port de Douala-Bonabéri (Scepdb), filiale du groupe Negri. La mise en œuvre de ce projet intègre des réserves et une marge prudentielle, destinée à être exploitée en cas d’aléas. Une partie de ces ressources sera également dédiée au paiement des commissions, selon des sources portuaires. Côté paiement des décomptes, celui-ci sera directement géré par la banque à Negri, après validation par l’équipe mise en place pour le suivi de l’exécution du projet.
À propos du remboursement de l’emprunt, il sera exécuté par la Scepdb sur une durée de huit ans, dont deux ans de différé pendant la phase de construction, conformément aux conditions y relatives prévues par la convention de crédit signée en 2022, et en liaison avec l’équipe projet.
Au final, en contrepartie de son exploitation de l’infrastructure, la Régie du terminal à conteneurs (RTC), va assurer l’exploitation des quais et terre-pleins après réception par le PAD. Elle paiera à la SCEPDB une somme correspondant strictement au service de la dette majoré des frais nécessaires au fonctionnement de la structure. Le Fonds commun de créances assurera le service de la dette en phase d’exploitation sans recherche de rémunération supplémentaire.