Le marché des actions de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) a enregistré une contre-performance en 2024, marquée par une baisse de 4,9 % de la capitalisation boursière. Cette situation est principalement liée au recul de 8,18 % du cours de l’action Socapalm, couplé à la stagnation ou la baisse des autres valeurs cotées. Une relance est cependant espérée en 2025 avec l’entrée de nouvelles entreprises sur le marché.
En 2024, la Bvmac a vu sa capitalisation boursière passer de 66,47 milliards de FCFA à 64,3 milliards de FCFA, soit une baisse de 2,177 milliards de FCFA (-4,9 %). Cette contre-performance est principalement attribuée à la dynamique mitigée de l’action Socapalm, qui a enregistré une baisse annuelle de 8,18 %. Malgré des fluctuations entre un cours maximal de 50 600 FCFA et un cours minimal de 41 400 FCFA, l’action a clôturé l’année à 46 000 FCFA, accentuant la morosité du marché.
Outre Socapalm, la Société Africaine Forestière et Agricole du Cameroun (Safacam) a également contribué à ce climat morose avec un recul de 0,75 % en glissement annuel et de 24,8 % par rapport à son cours d’introduction. En revanche, la Société des Eaux Minérales du Cameroun (Semc) a tiré son épingle du jeu en enregistrant une légère hausse de 2,3 %, la meilleure performance de l’année. Ses cours ont oscillé entre 42 299 FCFA et 51 699 FCFA. Les autres valeurs comme SCG-Ré, La Régionale Bank et Bange Bank sont restées statiques, sans apporter de dynamisme au marché.
L’arrivée de deux nouvelles entreprises, BGFI Holding Corporation et Commercial Bank, est attendue pour dynamiser le compartiment Actions en 2025. Ces sociétés prévoient d’ouvrir respectivement 10 % et 30 % de leur capital au public, un acte majeur qui pourrait inciter d’autres acteurs de la zone CEMAC (Cameroun, Gabon, Tchad, Centrafrique, Guinée équatoriale, Congo) à utiliser le marché financier régional pour leurs besoins de financement.
La Bvmac, en quête de redynamisation, mise sur ces nouvelles introductions pour inverser la tendance baissière observée en 2024. Une année charnière s’annonce, où le défi sera de rendre la place boursière plus attractive et performante, au service du développement économique régional.