C’est la projection faite par le rapport de politique monétaire de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), lequel révèle une hausse de 0,5% par rapport au 2,7% enregistrés en 2024.
Selon le document publié le 31 décembre 2024 par la banque commune aux six pays de la zone Cemac, cette prévision de croissance repose particulièrement sur les « différentes initiatives de transformation structurelle en cours d’implémentation, notamment la stratégie sous régionale d’import-substitution des produits du cru (viande bovine, poisson, manioc, riz) ».
Dans la même veine, la Beac explique que l’implémentation totale des initiatives de transformation structurelle jouera un rôle essentiel pour atténuer les conséquences des tensions géopolitiques mondiales au niveau de la sous-région. Parmi ces tensions l’on note le conflit russo-ukrainien, les multiples crises en cours au Moyen-Orient, sans oublier l’instabilité de la demande extérieure des produits exportés par les pays de la Cemac.
Malgré la persistance de ces tensions, la Beac assure, qu’en 2026 et 2027, la croissance économique de la zone Cemac devrait à nouveau progresser. Celle-ci devrait ressortir à 3,8% pour chacune des années. Rappelons, qu’au cours des travaux du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), tenus le 25 mars 2024 à Yaoundé, la croissance économique de la sous-région avait été projetée à 3,6% à fin 2024.
Le gouverneur de la Beac, Yvon Sana Bangui, ayant même assuré que, « Si cette prévision optimiste venait à se réaliser, la Cemac enregistrerait alors son taux de croissance économique le plus élevé depuis les 10 dernières années ». Résultat des courses, la sous-région n’a seulement enregistré que 2,7% de taux de croissance. Un état de chose qui a été entretenu par des tensions inflationnistes persistantes établies autour de 4,2 % et une situation financière marquée par un endettement sans cesse croissant.
