Minjec-OIM – Un partenariat stratégique pour une migration responsable et citoyenne

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Le Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique (Minjec) et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) ont signé un mémorandum d’entente visant à renforcer la coopération pour promouvoir la migration responsable et contribuer au développement durable. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté par l’ONU en 2018.

Dans une démarche de coopération renouvelée, le Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique, sous la houlette du ministre Mounouna Foutsou, et l’Organisation Internationale pour les Migrations, dirigée au Cameroun par Abdel Rahmane Diop, ont signé un mémorandum d’entente. Cet accord vise à faciliter l’accompagnement des jeunes migrants de retour, à renforcer leurs capacités entrepreneuriales et à promouvoir la contribution des migrants au développement durable du Cameroun. Cette initiative inclut plusieurs objectifs spécifiques, tels que la réintégration des migrants, le soutien à la diaspora dans la création de coentreprises avec des entrepreneurs locaux et la promotion de la cohésion sociale.

Pour mettre en œuvre ces ambitions, le projet cible six régions : Adamaoua, Centre, Littoral, Est, Sud-Ouest et Nord-Ouest. Parmi les priorités figurent la sensibilisation contre la migration irrégulière, l’amélioration de l’employabilité des jeunes et le développement de solutions alternatives à la migration, en cohérence avec la politique d’import-substitution du Cameroun. Le projet comporte quatre composantes principales : la sensibilisation et le plaidoyer, le renforcement des capacités, l’amélioration des cadres institutionnels et la promotion d’activités favorisant la réintégration. À ce titre, le Minjec a mobilisé 15 conseillers en insertion et l’OIM a fourni des matériels didactiques aux Centres Multifonctionnels de Promotion des Jeunes (CMPJ).

Depuis le lancement du programme, plus de 7 000 migrants de retour ont bénéficié des mécanismes de réintégration mis en place par l’OIM. Ces mécanismes comprennent l’accompagnement psychosocial, la prise en charge sanitaire et la mobilisation des jeunes de la diaspora pour des projets structurants.Lors de la cérémonie, le ministre Mounouna Foutsou a insisté sur l’urgence de prévenir les drames migratoires, rappelant les décès récents de 27 migrants subsahariens sur les côtes tunisiennes. « L’évènement de ce jour constitue un tournant majeur dans notre démarche collective visant à promouvoir le bien-être, l’intégration et le développement des jeunes », a-t-il déclaré, avant d’appeler à une minute de silence.

Abdel Rahmane Diop, chef de mission de l’OIM, a salué l’engagement du Cameroun, un des rares pays à mettre à disposition des ressources humaines pour encadrer les migrants de retour. Il a souligné que les migrants, au-delà de leur rôle économique, sont des « bâtisseurs de ponts entre cultures et développement ». Pour clôturer l’événement, un mini-hangout a permis aux participants d’échanger sur le projet « Jeunesse et Migration » et sur d’autres initiatives. Les intervenants ont exprimé leur satisfaction face à cette dynamique nouvelle qui associe les jeunes locaux, la diaspora et les acteurs institutionnels pour construire un Cameroun plus inclusif et prospère.

Ce mémorandum entre le Minjec et l’OIM incarne une avancée majeure pour la gestion des migrations au Cameroun. Il illustre une vision intégrée où migration et développement durable se conjuguent au profit des jeunes, tout en renforçant la cohésion sociale et la paix. Le défi réside désormais dans la pérennisation des acquis et l’élargissement des impacts de cette coopération prometteuse.

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