Cette information a été donnée au cours de la 43ème session ordinaire du Comité interministériel des infrastructures ferroviaires (COMIFER) tenu le 26 décembre 2024 sous la présidence du ministre des Transports , Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe.
Le secteur des infrastructures ferroviaires devrait opérer sa mue via cette acquisition annoncée de nouvelles locomotives, ce programme de renouvellement du matériel roulant voyageurs ayant été confié au conglomérat américain General Electric pour 110 milliards de Fcfa. Si aucun détail n’a été donné quant à la période de livraison dudit matériel. Les travaux qui réunissaient divers acteurs du secteur ferroviaire ( représentants de Camrail, autres dirigeants et administrateurs impliqués dans les infrastructures ferroviaires… Etc), ont porté sur plusieurs autres projets d’infrastructures.
Il s’agit notamment du projet régional pour l’amélioration de la performance du corridor ferroviaire/route Douala-N’Djaména, financé par la Banque Mondiale d’un coût global de 275,9 millions d’euros; le Projet de renouvellement des lignes Belabo-Ngaoundéré et Douala-Yaoundé. Pour ces deux projets, les études de faisabilité ont déjà été réalisées, les financements sécurisés, et les appels d’offres sont en cours de lancement. Le démarrage des différents est projeté pour le 2ème semestre de l’année 2025. Pour le cas spécifique du linéaire Belabo-Ngaoundéré (330 km) qui fait partie du corridor, les financements ont été bouclés en août 2023. Le projet devrait globalement coûter près de 164 milliards de Fcfa car, le Cameroun a obtenu en 2021, un financement concessionnel de 80,7 milliards de Fcfa (soit un prêt de 69,5 milliards de Fcfa de la Banque Européenne d’Investissement et 11, 2 milliards de Fcfa de subventions de l’Union Européenne).
À côté de ces projets d’infrastructures, un accent particulier a été mis sur les engagements pris entre l’État du Cameroun et Camrail au sujet des investissements ferroviaires au Cameroun. De plus, au cours de la session les participants ont procédé à l’examen de divers projets structurants. Au rang de ceux-ci, notons la construction des lignes Edéa-Kribi-Campo, Douala-Limbé-Idenau,Douala-Ngaoundéré. Alors que les études de maturation de ces projets sont en cours de finalisation. Le projet de la ligne Mbalam-Kribi dont le contrat de Partenariat Public Privé (PPP) a été signé en février 2022, faisait l’objet de débat.
Enfin, le Comité interministériel des infrastructures ferroviaires a abordé la question de l’extension du réseau ferré camerounais, principalement le projet de construction de la ligne Ngaoundéré-N’Djamena. Pour ce projet, les études de faisabilité sont désormais closes, dernière étape des discussions sont en cours avec les autorités tchadiennes afin de déterminer l’itinéraire définitif. Au sujet du projet de construction du prolongement du chemin de fer Ngaoundéré-N’Djamena, celui-ci est divisé en trois sections principales : Section 1 : Ngaoundéré-Koutéré-Moundou (385 km) ; Section 2 : Moundou-Djoumane-Bongor (228 km) ; Section 3 : Bongor-Mailem-N’Djamena (265 km). Une étude économique approfondie réalisée en 2022 par le Programme d’Infrastructure pour l’Afrique (PIDA) qui a globalement estimé le projet ferroviaire Cameroun-Tchad à 5 596 millions d’euros (soit plus de 3 600 milliards de Fcfa).
Sur un tracé de 878 km, l’étude a révélé un taux de rentabilité interne (TRI) global de de 16%, supérieur au coût d’opportunité du capital fixé à 12%. Dans la répartition, le Cameroun devrait bénéficier d’un taux de rentabilité interne évalué à 20% contre 12% pour le Tchad.