Le groupe camerounais Business Facilities Corporation (BFC SA) signe un partenariat public-privé de 5 milliards de FCFA avec le Gabon pour la construction de stations de pesage et de péage routiers. Ce projet, qui débutera en janvier 2025, vise à moderniser les infrastructures de la province du Woleu-Ntem, à créer des emplois et à booster l’économie locale.
Le 11 décembre 2024 restera une date marquante dans l’histoire des infrastructures routières du Gabon. Ce jour-là, Carole Mbessa Elongo, la PDG du groupe camerounais Business Facilities Corporation (BFC SA), et le Général de Division Flavien Nzengui Nzoundou, ministre des Travaux Publics du Gabon, ont signé un partenariat public-privé (PPP) d’une valeur de 5 milliards de FCFA. Ce contrat, d’une durée de 25 ans, a pour objectif la construction de stations de pesage et de péage routiers dans quatre localités stratégiques de la province du Woleu-Ntem : Lalara, Medoumane, Mitzic et Biyi. Ce projet s’inscrit dans la volonté du gouvernement gabonais de renforcer la sécurité et la durabilité de ses infrastructures routières.
Un partenariat qui s’inscrit dans le Plan National de Développement
Le projet BFC SA-Gabon s’aligne avec les priorités du Plan national de développement (PND) du Gabon, qui vise à améliorer les infrastructures du pays pour soutenir une croissance économique inclusive et durable. En plus de moderniser les routes, cette initiative ambitionne de créer des emplois directs et indirects dans la région. Dès le lancement des travaux, prévu pour janvier 2025, ce sont 200 emplois directs et 250 emplois indirects qui devraient être générés, offrant ainsi une véritable opportunité pour les populations locales.
Sécuriser les infrastructures et renforcer l’économie locale
La mise en place des stations de pesage et de péage est l’un des points centraux de ce partenariat. Ces stations auront pour but de contrôler le poids des véhicules et de réguler le passage sur les routes gabonaises, contribuant ainsi à l’entretien et à la sécurisation des infrastructures. En plus de la sécurité, ce projet vise à générer des recettes supplémentaires pour l’État gabonais. Les revenus issus des péages permettront de financer la maintenance des routes, créant un cercle vertueux pour le pays. Carole Mbessa Elongo, PDG du groupe BFC, a souligné l’importance de cette initiative, en précisant que « nous allons contextualiser nos solutions pour qu’elles soient en phase avec les écosystèmes locaux ». En effet, l’entreprise mise sur l’adaptation des technologies et des processus pour répondre aux besoins spécifiques de chaque région.
Un impact durable pour les populations locales
Le groupe BFC SA a l’ambition de transformer les potentiels locaux en résultats tangibles. Selon Mme Mbessa Elongo, ce projet ne se limite pas à une simple modernisation des infrastructures : il est également conçu pour avoir un impact direct sur les populations. En plus des emplois créés, il y a une volonté de renforcer les compétences locales à travers des formations professionnelles adaptées aux métiers liés à la gestion des infrastructures routières. Ce transfert de compétences est un élément clé pour assurer la pérennité du projet et la croissance à long terme de la région. L’impact social ne se limite pas à la création d’emplois. En effet, le projet prévoit également une amélioration de la qualité de vie pour les habitants de la province, avec une meilleure accessibilité, une sécurité routière renforcée et un développement économique généré par l’infrastructure.
BFC SA, un acteur clé de l’infrastructure en Afrique Centrale
Fondé en 2015, le groupe BFC SA se distingue par son expertise dans la gestion des infrastructures de transport, notamment le pesage et le péage. L’entreprise est déjà un acteur incontournable dans la gestion du pesage au port de Douala-Bonabéri, et c’est cette expertise qu’elle transpose au Gabon pour le projet Woleu-Ntem. Le groupe BFC SA, via sa filiale Douala Port Weighing Services (DPWS), a prouvé son efficacité et ses capacités à déployer des solutions innovantes pour garantir la durabilité des infrastructures. Cette expérience acquise au Cameroun fait de BFC un partenaire de choix pour l’État gabonais.
Une coopération modèle entre le secteur public et privé
Ce partenariat représente un exemple concret de coopération réussie entre le secteur public et le secteur privé. Le gouvernement gabonais mise sur l’expertise de BFC SA pour réaliser des projets d’envergure, tout en garantissant une gouvernance transparente et un suivi rigoureux des investissements. Ce modèle de partenariat pourrait servir de référence pour d’autres initiatives similaires en Afrique Centrale.
Pour Carole Mbessa, ce projet illustre parfaitement la vision du groupe BFC : « La transformation totale de tout potentiel porteur ». En effet, BFC SA ne se contente pas de réaliser des travaux d’infrastructure : elle s’engage à transformer les régions où elle opère en créant de nouvelles opportunités économiques et en favorisant le développement durable.
Le partenariat entre BFC SA et le Gabon est bien plus qu’un simple contrat d’infrastructure. Il représente un investissement stratégique dans le développement durable et l’avenir du pays. En modernisant les routes et en créant des opportunités économiques pour les populations locales, ce projet pave la voie à une croissance inclusive et durable pour la province du Woleu-Ntem et au-delà. Les travaux commenceront en janvier 2025, marquant le début d’une nouvelle ère pour le développement des infrastructures au Gabon.
