Financement agricole – Le Cameroun obtient un prêt de 47,3 milliards de Fcfa

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Lors du Forum sur le commerce et l’investissement en Afrique de l’Ouest et du Centre (WCAF) à Londres, le Cameroun a signé un accord de financement avec le Royaume-Uni pour transformer son secteur agricole. Ce projet, soutenu par des entreprises britanniques, vise à améliorer la productivité agricole, renforcer les infrastructures et créer des emplois en milieu rural.

Le 4 décembre dernier, au Forum sur le commerce et l’investissement en Afrique de l’Ouest et du Centre (WCAF) à Londres, le Cameroun a décroché un financement stratégique de 47,3 milliards de Fcfa, soit plus de 60 millions de livres sterling. Cet accord a été signé entre Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie, et Gareth Thomas, ministre britannique des Exportations. Ce prêt est garanti par l’agence britannique UK Export Finance (UKEF) et structuré par Standard Chartered. Les fonds permettront à l’entreprise britannique Incatuk Limited de réaliser un projet ambitieux : aménager 15 000 hectares de terres agricoles, développer des systèmes d’irrigation modernes, fournir du matériel agricole et construire des infrastructures routières pour améliorer l’accès des éleveurs et des agriculteurs aux marchés.

Ce financement s’inscrit dans le cadre du Plan intégré d’import-substitution agropastoral et halieutique (PIISAH), lancé par le gouvernement camerounais pour réduire la dépendance aux importations alimentaires et faire du pays le grenier de la sous-région d’ici 2026. Cependant, malgré des premiers résultats encourageants, tels que l’aménagement de 3 000 hectares et la production de 12 800 tonnes de farines locales, le plan accuse un retard important par rapport à ses objectifs initiaux. Le projet financé par UKEF représente une opportunité de relancer les efforts du PIISAH. Il permettra non seulement de doubler les revenus des ménages ruraux grâce à l’amélioration de la productivité, mais aussi de renforcer la sécurité alimentaire dans toute la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

L’aménagement des 15 000 hectares et la construction d’infrastructures routières devraient transformer les conditions de vie des populations rurales. En facilitant l’accès aux marchés, les agriculteurs pourront écouler leurs produits plus rapidement et à moindre coût. Par ailleurs, la modernisation des équipements agricoles et l’adoption de pratiques durables augmenteront les rendements et la résilience des exploitations face aux changements climatiques. Selon le gouvernement camerounais, ce projet pourrait également générer des milliers d’emplois directs et indirects, contribuant à lutter contre le chômage rural. En outre, l’amélioration des infrastructures facilitera le transport des intrants agricoles et la distribution des produits alimentaires.

Le partenariat entre le Cameroun et le Royaume-Uni illustre l’importance des collaborations internationales pour le développement durable de l’agriculture en Afrique. En mobilisant des financements externes et en s’appuyant sur des technologies modernes, le Cameroun espère atteindre ses objectifs et consolider sa position de leader agricole en Afrique centrale. Cependant, les défis restent nombreux. Pour combler les retards du PIISAH et atteindre les ambitions fixées, le gouvernement devra intensifier ses efforts pour mobiliser davantage de financements et améliorer l’efficacité de la mise en œuvre des projets.

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