Le Ministre des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a visité le 6 décembre 2024, le chantier de la Nationale N°7, section Édéa-Kribi. Deux entreprises, SOMAF et MAG Sarl, sont mobilisées pour l’entretien de cet itinéraire clé long de 107 km, malgré des contraintes financières qui freinent les travaux.
Sur le tronçon Édéa-Pont Bivouba, l’entreprise MAG Sarl intervient en appui à SOMAF pour renforcer l’entretien de la route, conformément au budget alloué. Les actions en cours comprennent principalement le nettoyage, le traitement des nids de poule, ainsi que la réparation de la chaussée. Le Ministre des Travaux Publics a insisté sur la nécessité d’intensifier les prestations et d’élaborer un planning rigoureux pour atteindre les objectifs fixés.
Entre le Pont Bivouba et Kribi, où les dégradations sont plus critiques, SOMAF se concentre sur le traitement des points prioritaires. Les travaux d’assainissement sont bien avancés, et la mise en œuvre des enrobés est en cours. Cependant, une accélération significative est attendue avec le paiement imminent des avances de démarrage et des décomptes en souffrance.
Un soutien stratégique de la BAD
Les prestations sur cet axe sont soutenues par la Banque Africaine de Développement (BAD), partenaire clé dans la reconstruction de la Nationale 7. Le projet, qui bénéficie d’un financement conséquent, inclut le débroussaillage, le curage des fossés, la réparation des nids de poule avec des matériaux adaptés (graves concassées, béton bitumineux), ainsi que des travaux de réhabilitation des chaussées et ouvrages connexes. MAG Sarl opère sous l’enveloppe du prix de maintien de la circulation, tandis que SOMAF dispose d’un budget de 3,5 milliards de FCFA pour ses interventions.
Des perspectives pour une réhabilitation durable
Au-delà des travaux d’entretien en cours, le gouvernement camerounais s’engage dans une reconstruction complète de cet axe stratégique reliant Édéa au port de Kribi. La maîtrise d’œuvre, déjà entamée, vise à actualiser les études d’avant-projet détaillé et à encadrer les phases ultérieures de construction.
Le chantier, qui représente un levier crucial pour le développement économique du pays, reste néanmoins conditionné à une gestion efficiente des ressources financières. La visite ministérielle marque ainsi un tournant dans la volonté d’accélérer et de garantir la livraison des travaux dans les délais impartis.
Une route à enjeux économiques majeurs
La Nationale 7 constitue un lien vital entre le port en eaux profondes de Kribi et les principales zones économiques du Cameroun. Sa réhabilitation est non seulement un impératif pour le développement logistique, mais aussi une réponse aux attentes des usagers qui souhaitent circuler en toute sécurité et sur une infrastructure moderne. En intensifiant les travaux, le Cameroun réaffirme sa détermination à moderniser son réseau routier pour accompagner sa dynamique économique.