Alors que des rumeurs persistantes annonçaient une augmentation imminente des prix des hydrocarbures, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, s’est voulu rassurant. Selon lui, aucune hausse n’est prévue dans le projet de loi de finances en discussion à l’Assemblée nationale.
Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a dissipé les inquiétudes concernant une éventuelle augmentation des prix des carburants au Cameroun. « Beaucoup ont vu que la subvention pour les produits pétroliers baisse, ils en ont déduit que cela entraînerait une augmentation des prix à la pompe. C’est faux », a-t-il déclaré. Cette mise au point intervient alors que des rumeurs circulaient, annonçant des prix à 1015 FCFA pour le litre de super et 8300 FCFA pour la bouteille de gaz domestique de 12,5 kg. Motaze a insisté : « Ça n’existe pas dans le projet de loi de finances ». Selon lui, les prix des hydrocarbures resteront stables, et les consommateurs continueront de payer les montants actuels.
Le mécanisme de la subvention expliqué
Pour mieux clarifier la situation, Louis Paul Motaze est revenu sur le fonctionnement des subventions pétrolières. Lorsque les prix internationaux des hydrocarbures grimpent, l’État prend en charge la différence afin d’éviter que les consommateurs ne subissent cette hausse. Ce soutien, appelé subvention, permet de maintenir les prix à la pompe. « Si les prix internationaux baissent, la subvention diminue également, mais cela ne signifie pas que le prix à la pompe augmentera », a-t-il expliqué.
Un contexte tendu avec le FMI
Cette déclaration survient dans un climat économique tendu. Le Fonds monétaire international (FMI) exerce une pression constante sur le gouvernement camerounais pour qu’il annule les subventions sur les produits pétroliers. Cependant, le gouvernement craint les conséquences sociales d’une telle mesure, d’autant plus que deux augmentations ont déjà eu lieu en moins d’un an.
Vers une stabilisation des prix
Pour l’instant, les prix d’achat des hydrocarbures ont baissé sur le marché international, ce qui réduit naturellement le coût de la subvention sans impacter les consommateurs. Louis Paul Motaze a conclu en rassurant sur la volonté de préserver le pouvoir d’achat des citoyens : « Nous ne voulons pas impacter le citoyen. » Avec cette clarification, le débat sur une éventuelle hausse des prix des produits pétroliers semble clos, au moins pour l’année 2025.