À l’approche de la clôture du Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (Pdvir), prévue en juin 2025, le gouvernement camerounais mobilise les acteurs locaux. Entre avancées notables et défis persistants, la septième session du Comité de Pilotage a fixé une feuille de route claire pour conclure les travaux prioritaires à temps.
Le ministre de l’Habitat, Célestine Ketcha Courtes, a présidé la septième session du Comité de Pilotage (Copil) du Pdvir, marquant une étape cruciale dans l’exécution de ce programme ambitieux. Pour la première fois, les travaux se sont déroulés en présentiel, soulignant l’urgence d’une mobilisation accrue à quelques mois de la clôture du projet. Avec une prorogation exceptionnelle jusqu’au 30 juin 2025, le projet, initialement prévu pour s’achever en mars 2024, bénéficie d’un ultime délai pour surmonter les obstacles. « Ce projet constitue une opportunité unique pour améliorer la qualité de vie des populations bénéficiaires », a déclaré la ministre, tout en insistant sur la nécessité de combler les retards accumulés.
Depuis son lancement, le Pdvir a enregistré des progrès concrets dans plusieurs villes camerounaises. À ce jour, 32,331 km de voiries ont été construits ou réhabilités, représentant 78,5 % de l’objectif global de 41,162 km. À Yaoundé, Douala, Ngaoundéré et Batouri, ces travaux contribuent à améliorer la mobilité et la connectivité urbaine. Par ailleurs, des infrastructures de drainage, essentielles pour réduire les risques d’inondations, ont également été mises en place, avec 62,45 km de drains secondaires construits, dépassant même la cible initiale. Cependant, certains chantiers accusent des retards inquiétants, notamment à Douala, où les travaux de voirie et de drainage structurants peinent à avancer. La ministre a pointé du doigt les obstacles liés à la libération des emprises et au processus d’indemnisation des populations affectées, tout en appelant à une meilleure coordination entre les parties prenantes.
Afin de pallier ces retards, des directives strictes ont été émises lors de cette session. Les maires doivent finaliser les indemnisations et libérer les emprises d’ici février 2025. La Cellule de Coordination du Pdvir, quant à elle, est invitée à renforcer le suivi des chantiers prioritaires, notamment à Douala et Yaoundé. Les documents stratégiques, dont le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2025 et les rapports d’audit financier 2023, ont été adoptés pour garantir la transparence et l’efficacité du projet. Ces outils visent à aligner tous les acteurs sur les objectifs fixés et à assurer une gestion rigoureuse des ressources.
Au-delà des infrastructures, le Pdvir s’inscrit dans une vision de développement urbain durable, avec des équipements de proximité et des espaces publics aménagés pour favoriser l’inclusion sociale. La ministre a réitéré l’importance de renforcer la gouvernance et le suivi des projets afin de maximiser leur impact. Alors que les regards se tournent vers juin 2025, cette septième session du Copil apparaît comme un tournant stratégique. Les efforts conjoints des acteurs locaux et nationaux permettront, espérons-le, de transformer durablement les villes camerounaises, offrant un cadre de vie amélioré à leurs habitants.
En conclusion, la ministre a exhorté chaque acteur à jouer pleinement son rôle : « C’est une responsabilité collective pour garantir que ce projet atteigne ses ambitions et qu’il soit un modèle de résilience urbaine au Cameroun. »