Le Cameroun a accueilli, le 29 novembre 2024, à Yaoundé, l’Assemblée générale élective de la Fédération des architectes francophones d’Afrique (FAFA). Une rencontre stratégique pour la profession, visant à élire de nouveaux dirigeants et à tracer les lignes directrices pour l’avenir.
La capitale camerounaise, Yaoundé, a été le théâtre d’un événement marquant pour la communauté des architectes africains francophones : l’Assemblée générale élective de la FAFA. Ce rendez-vous, organisé par l’Ordre national des architectes du Cameroun, a permis aux professionnels de discuter des défis et des opportunités pour la profession dans un contexte d’évolution rapide. L’événement a été marqué par l’examen et l’approbation des rapports d’activités, financiers et du budget prévisionnel. Il a aussi été l’occasion d’élire un nouveau conseil. Les participants ont débattu de problématiques clés, telles que la lutte contre les signatures de complaisance, l’usurpation de titres, la formation dans les écoles d’architecture et la promotion d’une architecture durable en adéquation avec les Objectifs de développement durable (ODD).
Lors de cette assemblée, Ndongo Jean Christophe, président de l’Ordre national des architectes du Cameroun, a rappelé les préoccupations majeures de la profession. Parmi elles figurent la nécessité de renforcer la formation des jeunes architectes, de réglementer davantage la pratique et de promouvoir des constructions respectueuses de l’environnement et du patrimoine culturel africain. Célestine Ketcha Courtès, ministre camerounaise de l’Habitat et du Développement urbain, a souligné l’urgence de revoir les paradigmes. Elle a appelé les architectes à accompagner les décideurs locaux dans l’adoption de normes adaptées, tout en dénonçant les pratiques de fausses signatures. « Il est temps pour les architectes africains de se positionner comme les acteurs clés du développement urbain durable », a-t-elle affirmé.
Fodé Diop, président sortant de la FAFA, a présenté un bilan élogieux du mandat écoulé. Il a mis en lumière la structuration réussie de la fédération, qui a favorisé la synergie entre jeunes architectes et encouragé la parité dans les instances dirigeantes. L’intégration de la FAFA au sein de l’Union internationale des architectes est également une preuve de son engagement institutionnel et de sa reconnaissance internationale. Cette rencontre a permis au Cameroun de s’inspirer des succès enregistrés par d’autres pays membres, pour mieux relever ses propres défis. De nombreux modèles de bonnes pratiques ont été partagés, renforçant ainsi les ambitions nationales en matière de réglementation et de promotion de la profession.
L’Assemblée générale élective de la FAFA marque une nouvelle étape pour l’architecture francophone africaine. Avec une vision renouvelée et un leadership renforcé, les membres de la fédération entendent replacer l’architecte au cœur des transformations urbaines et sociales.
En conclusion, cet événement est une opportunité unique pour consolider les acquis, favoriser l’innovation et promouvoir une architecture durable, en phase avec les attentes du continent et du monde. Pour le Cameroun, pays fondateur de la FAFA, ce rendez-vous est un levier stratégique pour affirmer son rôle moteur dans le développement de la profession.
