Rareté du gaz naturel – Des puits en fin de vie alimentent la pénurie sur le marché

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Le constat est perceptible depuis quelques mois déjà. Ce qui impacte fortement sur les activités des entreprises installées le long des plus de 40 kilomètres qui s’étendent entre les zones industrielles de Douala Bassa et Bonaberi.

À en croire des sources proches du dossier, les perturbations observées dans la fourniture du gaz naturel ne sont pas seulement liées à un assèchement des puits exploités et qui sont désormais en fin de vie. À côté, l’on évoque l’inadaptation flagrante des installations du gazier Gaz du Cameroun (GDC) aux nouveaux combustibles. En effet, Gaz du Cameroun, filiale du britannique Victoria Oil & Gas est le principal producteur, distributeur de gaz industriel et d’oxygène médical à une quarantaine d’entreprises dans la ville de Douala ; 41 unités industrielles si l’on se réfère aux données fournies par la Société Nationale des hydrocarbures courant juin 2019.

Face à une situation qui peine à trouver une solution immédiate, Gaz du Cameroun a opté pour une politique de rationnement de gaz. Objectif affiché, poursuivre l’approvisionnement tout en recherchant des solutions pour pallier un problème, dont les extensions obligent les entreprises à trouver comme moyens alternatifs le gasoil et le fioul pour entretenir leurs activités. Des combustibles qui coûteraient 2,5 fois plus cher aux unités industrielles avec pour conséquence immédiate, une hausse du prix des produits sortie usine.

Malgré la probable répercussion des surcoûts de production liée aux dépenses en carburants sur les produits destinés aux consommateurs finaux. La rareté du gaz naturel qui s’impose désormais aux entreprises pourrait accélérer la mise en activités du champ gazier de Matanda. Situé entre les régions du Littoral et du Sud-ouest, ce champ pétro-gazier dont les études prospectives réalisées par Gaz du Cameroun avaient estimé le potentiel à plus de 1196 milliards de pieds cubes de gaz, une fois en activité devrait considérablement amortir la demande. À ce titre, Gaz du Cameroun ne capterait alors pas moins de 30 millions pieds cubes standards par jour, ce qui devrait permettre à l’entreprise de répondre aux besoins de ses clients. GDC ne comblant à date que moins de 25% de la demande clientèle.

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