Les efforts sans cesse engagés par Yaoundé trouvent un écho favorable auprès de l’institution de Bretton Woods, à en croire la publication le 3 juillet 2024, de la revue sur la coopération entre le Cameroun et le Fonds monétaire international.
En publiant cette revue, le FMI souligne que les indicateurs de l’économie camerounaise pourraient faciliter son emprunt international en préparation. Malgré un contexte difficile, le rapport du FMI indique que la croissance des richesses créées s’est établie à 3,3% en 2023 et devrait atteindre 3,9% en 2024. De même, le rythme d’augmentation des prix a reculé à 5,9% fin 2023, et devrait continuer à baisser pour atteindre 5,5% d’ici fin 2024.
Alors que le Cameroun doit davantage assainir sa gestion des finances publiques en limitant progressivement la hausse des recettes non pétrolières et les dépenses exceptionnelles. Un regard averti devrait être adressé à la gouvernance et à la lutte contre la corruption, l’objectif étant d’améliorer le climat des affaires et de permettre au pays de Paul Biya d’afficher un meilleur profil auprès des investisseurs internationaux. Fort de ces réformes à entreprendre, le rapport du FMI révèle que la dette publique est projetée à 39% du PIB en 2024, avec une réduction progressive prévue à 34,1% d’ici 2028.
Bien que le gouvernement camerounais projette une inflation de 7% en 2024, le Directeur Général Adjoint du FMI, Kenji Okamura, soutient que, « … Les autorités ont accompli des progrès louables, ce qui aide le Cameroun à intégrer les questions climatiques dans ses cadres institutionnel et réglementaire … Et la croissance de l’économie camerounaise se poursuit malgré un environnement intérieur et extérieur difficile ».
In fine, et au moment où le Cameroun compte accélérer son programme de remboursement d’arriérés de dette intérieure, la note positive du FMI est un élément essentiel qui permettra au pays d’accéder non seulement aux marchés internationaux des capitaux, mais aussi de convaincre les investisseurs étrangers de tout bord.