Ces montants ont affiché une tendance à la baisse entre les premiers trimestres 2023 et 2024 selon le Document de programmation économique et budgétaire à long et moyen terme 2025-2027 publié par le ministère des Finances, ceci dans la perspective du Débat d’orientation budgétaire à l’Assemblée nationale.
Selon le document édité par les responsables du ministère des finances, le Cameroun a remboursé 291,4 milliards de Fcfa à fin mars 2024 contre 428,6 milliards de Fcfa au premier trimestre 2023. Dans le détail, entre Janvier et Mars 2024, environ 56% des 291,4 milliards de Fcfa soit 153,8 milliards de Fcfa ont été orientés à l’apurement des émissions de bons du Trésor assimilables (BTA). Ces emprunts d’une maturité d’un an avaient été effectués par l’État camerounais sur le marché des titres publics de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) afin de pallier des tensions ponctuelles de trésorerie.
Alors que l’Etat camerounais prévoit d’augmenter les remboursements de la dette intérieure de 947,3 milliards de FCFA à 1427,3 milliards de FCFA, soit 480 milliards FCFA de plus. Le document présenté par le Minfi renseigne que l’enveloppe ayant servi pour rembourser la dette intérieure de l’État au premier trimestre 2024 représente 53,5% des remboursements globaux évalués à 544,6 milliards de Fcfa. Malgré une baisse de 32% en glissement annuel sur les remboursements de la dette intérieure, les autorités gouvernementales militent pour une accélération des remboursements au cours de l’année 2024.
Selon le schéma proposé en lien avec le nouveau collectif budgétaire, l’objectif du gouvernement est de sortir du cercle vicieux de l’accumulation des arriérés de plus de 90 jours.
À cet effet, les prévisions de remboursement du principal de la dette intérieure structurée grimpent de 163 milliards de FCFA pour atteindre 648,5 milliards de FCFA. De plus, et à propos de l’apurement des restes à payer, le montant augmente de 317 milliards FCFA et se hisse à 537 milliards de Fcfa tandis que les provisions budgétaires dues aux paiements des factures en instance affichent une tendance haussière fixée à plus de 144%.