Présence remarquée, parterre de personnes, le Palais des Congrès de Yaoundé a fait son plein des grands jours le 02 Mars 2023 en prélude au lancement de la 4ème édition du festival de la femme du numérique organisé par l’association African Women In Tech Startup. Retour (AFRICANWITS). Retour sur cette cérémonie riche en sons et couleurs.
Couvrant une période de trois jours en présentiel, ces festivités atteindront leur apogée les 6 et 7 Mars 2023 par une séance en ligne des femmes africaines. Alors que le numérique est aujourd’hui incontournable, le thème de cette édition fait une large prospective sur l’autonomisation de la femme et de la jeune fille dans une zone de libre échange qui a le vent en poupe.
S’adressant aux femmes, Libom li Likeng, Ministre des Postes et des Télécommunications, dont le département ministériel assure le parrainage ; exhorte la gente féminine à l’usage, à l’apprentissage des métiers du numérique.
Il est question de garantir l’accès pour tous à l’internet notamment les femmes car, les tics joue un rôle déterminant dans le développement économique du monde et du Cameroun d’où il faut davantage veiller à la réduction de la fracture numérique entre les genres ; d’ailleurs, la Ministre des Postes et Télécommunications rassure, « la réduction de la fracture numérique à travers la promotion et la vulgarisation de l’usage des Tics constitue un axe stratégique de la préoccupation gouvernementale ».
Remerciant tour à tour, le Minpostel, les femmes, jeunes filles et mêmes les représentants des institutions internationales tel Onu femmes, la Présidente de l’association Africanwits, Horore Bell Bebga à esquissé de manière linéaire les objectifs spécifiques de cette édition. il s’agit de mener auprès des gouvernements africains, des institutions et acteurs au développement un plaidoyer en faveur des femmes cela passe par la mise sur pied d’un fond d’investissement pour davantage inclure numériquement la femme et faciliter son accès aux Tics.
Par ailleurs, il est question d’inciter et toucher les acteurs des secteurs des télécommunications, de la finance digitale et bien d’autres afin qu’ils prennent en compte les besoins spécifiques des entreprises féminines dans la promotion des produits et services mis à disposition.
Ensuite, l’un des objectifs phares de cette édition est le renforcement des capacités féminines en termes d’utilisation stratégique des tics car il est important de faciliter l’accès aux outils numériques à plus de 300 femmes entrepreneures dont les domaines clés comme l’agriculture, la transformation, l’artisanat et la production font la promotion du Made in Africa.
Enfin, il sera question de lancer le projet de cartographie numérique en vue de référencer non seulement les entreprises féminines mais aussi les produits à fort potentiel et inscrit dans le cadre du Made in Africa ; tous ces objectifs rentrent dans le cadre de la mise en œuvre globale de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine.
Inscrit sur le thème « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour autonomiser les femmes et filles afin de tirer parti de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine ZLECAF », Horore Bell Bebga lance un appel vis-à-vis des instances gouvernementales notamment le Minpostel, des organismes onusiens et les partenaires au développement ; à prendre en compte les résolutions qui seront prises à l’issue de cette édition.
Ce projet d’envergure mis en place depuis 2016 a fait son chemin et l’année 2023 expose déjà des résultats encourageants tel qu’exprimé par la Présidente, « …, je voudrais terminer mon propos en vous présentant brièvement quelques réalisations. En Février 2023, nous avons mis en place à Douala le 1er Tech hub féminin qui permettra à plus de 300 femmes et filles de pouvoir se former au Tics par an, avec une capacité de plus de 30 ordinateurs, une imprimantes 3D et une imprimante multimédia accompagné d’une bibliothèque ».
Présent au Congo, pour un réseau étendu à plus de 50 femmes aux profils variés, Africanwits poursuit son expansion d’ailleurs, les différentes thématiques abordées au cours de la première journée ainsi que la qualité des panélistes matérialisent cet impact ; rendez-vous est donc pris à l’annexe du bâtiment abritant les services du Minpostel pour des séances de formations en faveur des femmes et de la jeune fille.
Martial OBIONA
